A Spa-Francorchamps, l’armada Citroën du WTCC a encore fait parler la poudre… Pole pour Yvan Muller, tiercé chevronné en première course et doublé devant Tom Coronel en seconde.
Impossible d’aller chercher les pilotes Citroën et surtout leurs voitures au top de la performance sur le fantastique circuit de Spa. Nettement plus rapides et mieux équilibrés que ceux de leurs camarades de jeu, les bolides Citroën ont encore une fois tout raflé, ou presque… Partis en milieu de grille pour la seconde manche, Loeb, Lopez et Muller ont eu fort à faire pour venir à bout des Chevrolet et autres Honda placées devant eux. C’est finalement l’Argentin Lopez qui a réussi le meilleur coup en finissant par remporter la timbale, suivi comme son ombre par Muller, désireux de ne pas trop perdre de point dans la course au titre. Mais Tom Coronel a résisté jusqu’au bout et s’est payé le luxe d’un podium. Considérant son statut de privé et sa verve, Chapeau bas!
Mais ça c’était après… Partis en tête de peloton dans la course initiale, les trois compères Citroën ont complètement assommé la concurrence. Le tiercé de départ, Muller, Loeb, Lopez est resté le même jusqu’au dernier tour et une manoeuvre de dépassement superbe de « Péchito » sur le nonuple champion du monde des rallies qui avouait volontiers q’il ne sentait pas à son aise dans le Raidillon.
En fait, l’histoire de Spa et du WTCC date des débuts de la série, en 2005… Puis plus rien ou presque. Aujourd’hui dans sa 10ème année, le WTCC retourne dur le mythique circuit des Ardennes. Pour le bonheur des uns « gagner ici, c’est un peu comme gagner un championnat du monde », disait Yvan Muller sur le podium de la première course. Sentiment peu partagé par Sébastien Loeb: « J’aime ce circuit, sauf le Raidillon où je ne me sens pas très à l’aise. »
Et cela s’est confirmé lors de la première manche puisque c’est du côté de ‘l’Eau rouge’ que Lopez a passé son compagnon d’écurie lors du dernier tour. Muller quant à lui avait déjà creuser l’écart pour confirmer sa pole et décrocher la victoire. Comme dirait la Compagnie créole « c’est bon pour le moral ».
« Je m’accroche et je ferai tout pour m’approcher de la première place du général, mais à la régulière je suis conscient que ce sera dur », analydait le champion du monde en titre au terme d’un week-end qui lui a permis de grappiller deux petites unités sur José-Maria Lopez. « Et souvenez-vous, la prochaine c’est chez moi », avertissait l’Argentin avec un large sourire.
Moment de franche rigolade en conférence de presse d’après courses (les deux podiums étaient alors réunis en une seule réunion). Lorsque Fabio Ravaioli, délégué médias de la FIA, demandait à Sébastien Loeb ce qui avait empêché Citroën de réaliser un nouveau podium complet lors de la 2ème course une voix s’est élevée de l’autre extrémité de la table « c’est parce que je suis là » a lancé Tom Coronel dans un éclat de rire qui a rapidement gagné l’assemblée de journalistes et photographes présents.
Classement, course 1.
1. Muller. 2. Lopez. 3. Loeb (tous Citroën). 4. Morbidelli. 5. Coronel (tous deux Chevrolet). 6. Monteiro. 7. Michelisz. 8. Tarquini (tous 3 Honda). 9. Borkovic. 10. Chilton (tous deux Chevrolet).
Course 2.
1. Lopez. 2. Muller. 3. Coronel. 4. Monteiro. 5. Loeb. 6. Morbidelli. 7. Michelisz. 8. Tarquini. 9. Valente (Chevrolet). 10. Chilton.
Classement général après 14 courses.
1. Lopez, 255 points. 2. Muller, 216. 3. Loeb, 190. 4. Monteiro, 125. 5. Tarquini, 105. 6. Coronel, 99. Puis, Morbidelli, Chilton, Michelisz, Valente…
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