Le WRC se trompe d’objectif.
Au Zénith de Strasbourg, les spectateurs du WRC étaient bannis… sauf pour dépenser du fric.
En plus de trente ans d’activité, je n’ai jamais vu chose pareille ou alors peut-être que mon esprit était ailleurs. Une fois n’est pas coutume, je me suis rendu au rallye de France en ‘touriste’. Pas d’invitation, pas d’accréditation, juste une petite journée pour ce que je pensais être le plaisir.
La FIA, le WRC et la FFSA organisatrice du rallye de France m’ont gâché ma journée! Le parc d’assistance de Strasbourg ressemblait plus à un camp retranché qu’à une fête du rallye. Seuls les stands d’accessoires, de produits dérivés et autres marchandises étaient accessibles au public bienvenu pour dépenser son argent. Pour approcher les pilotes ou les voitures par contre… Que nenni! Grillages, barrières, badges étaient de mise. Même les ‘petits’, les amateurs, les non-pros étaient enfermés dans le carcan mis en place dans les hautes sphères. Impossible d’aller voir Hirschi, Jamet ou les autres copains du peloton. C’est lamentable!
Non, Messieurs les grands stratèges, votre manière de procéder au nom de la sécurité, importante mais pas à n’importe quel prix, et d’autres intérêts, pécuniaires surtout, n’est pas, mais alors pas du tout dans l’esprit du rallye. Et si certains constructeurs ne veulent plus de public dans leur entourage, à votre image, ils se trompent de cible. C’est le public, c’est l’ambiance, c’est la possibilité d’approcher les idoles qui font le rallye. En parquant les gens dans des enclos à bestiaux à plusieurs mètres des ‘garages’, les organisateurs et la FIA se tirent une balle dans le pied. Quant aux constructeurs, s’ils veulent utiliser le rallye pour la promotion de leurs voitures, ils pourront difficilement le faire lorsque même les passionnés tourneront le dos à une discipline dans laquelle l’ouverture a toujours primé.