En marge de la course de côte des Rangiers, les plus attentifs, ou curieux, des spectateurs ont découvert la Secma…
C’est bien connu, les Français encore plus que les autres aiment les acronymes… Devenu patronyme d’une sympathique petite voiture celui de la Société d’Etude et de Construction de Mécanique Automobile se résume en cinq lettres: SECMA. Installé dans le Nord de l’Hexagone, le constructeur conçoit des voitures depuis une trentaine d’année, et en fabrique depuis une décennie.
Ce bref résumé des origines effectué, venons-en à Secma et à la Suisse. L’importation de ces drôles de petites voitures est le fruit d’une passion empreinte de persévérance. Deux qualités dont fait indéniablement preuve Jean-Luc Perrin établi à Travers, dans le val neuchâtelois éponyme. «Je baigne dans le bassin automobile depuis 1986… J’ai importé et distribué des accessoires… Puis j’ai tenté d’importer une voiture de style différent avec, en 1996, la AC Cube racer d’une société niçoise. Mais le projet a avorté.»
Mais ça, c’était avant… Avant que Jean-Luc Perrin ne découvre Secma… «J’ai vu un reportage sur Auto-Moto à la télé.» Contacts, discussions et homologation, surtout, ont pris du temps. Car c’est bien connu, ce qui est bon pour les principaux pays européens ne l’est pas toujours pour la Suisse. Il n’empêche, au terme d’un chemin aussi tortueux que le parcours des Rangiers, le Neuchâtelois a fini par obtenir ce qu’il voulait et immatricule désormais les Secma sur territoire helvétique.
La suite est encore une histoire de contacts… «Quand je suis allé chercher la première voiture, les gens de l’émission Turbo (M6) étaient à l’usine.» Et puis, un peu par hasard pour dépanner une connaissance, Jean-Luc Perrin s’est retrouvé sur le stand Carex au salon de l’automobile de Genève. «Un personnage que je ne connaissais pas est arrivé avec des vitrines, des montres et d’autres articles… C’était Philippe Siffert, fils de qui vous savez.» Une autre séance de parlotte a porté ses fruits. «Nous avons décidé de collaborer, je propose une exécution ‘Jo Siffert’ de la Secma et Philippe ajoute pour chaque acquéreur, un livre, un casque et une montre.» Aussi spéciale que limitée, la série comptera 30 exemplaires qui sont affichés à 28’990 francs. Intéressant, non?
Pour le reste, la Secma F16 dont est dérivée l’édition limitée, est un petit roadster motorisé par un bloc Renault 1.6 litre de 105 chevaux dont le prix de base est fixé à 21’990 francs. «Fin 2015, nous aurons un modèle supplémentaire avec le moteur PSA THP qui d’origine développe 200 chevaux», annonce Jean-Luc Perrin.
Sans oublier, «ouverte, la voiture ne craint pas la pluie, aucun souci…» Par contre elle peut être couverte, à moitié ou complètement, et «la liste d’options est assez fournies». www.secmasuisse.ch