Les enjeux, notamment financiers, du Trophée Andros ont tendance à mettre le fruit sous pression…
Mais quelle mouche a piqué les Dayraut, Panis et autre Lagorce sur les hauteurs de l’Alpe d’Huez? Bien malin qui trouvera réponse à cette interrogation… Toujours est-il que le contexte délétère de vendredi soir a obligé Max Mamers, organisateur en chef, à programmer un briefing pilotes supplémentaire samedi après-midi. Juste histoire de remettre certaine horloges (biologiques) à l’heure et de recadrer les paramètres… Le moins que l’on puisse écrire est que l’exercice n’a que moyennement porté ses fruits.
Malgré la présence de pilotes de renom et d’enjeux aussi sportifs que relatifs, le Trophée Andros avait toujours fait bonne figure… Ou alors cachait bien ses grimaces. A l’époque, les ‘frottements’ entre Yvan Müller et Alain Prost étaient connus, mais ne se reflétaient pas (trop) sur la glace… Aujourd’hui, les animosités se font plus pressantes, les enjeux, financiers surtout, sont probablement plus importants et les acteurs du spectacle plus tendus… Vendredi soir, la bousculade était musclée lors de la course Elite pro… De quoi envoyer Jean-Philippe Dayraut tâter du talus puisque les murs de neige étaient en terre… Dommage pour l’esprit Andros!
Dans les bordures, la grogne avait commencé lorsque Mamers autorisait Romain Grosjean à faire deux (petits) tours de reconnaissance en fin d’après-midi. Sous les bonnets de rigueur, certains estimaient que le pilote de F1 n’avait pas à recevoir de cadeaux… Esprit de Noël es-tu là?
Avant même le début officiel des hostilités, les contours de l’ambiance étaient dessinés.
En course, les Mazda officielles s’accrochaient… La bousculade était programmée… Et le spectacle souvent si magique se voulait pitoyable… Dommage!
Samedi le ‘boss’ droit dans ses bottes et dans son franc parlé tentait de secouer les consciences… Et les pilotes semblaient avoir compris le message jusqu’au dernier tour et l’accrochage entre Adrien Tambay et Olivier Panis… La suite, à savoir la véritable agression de Panis sur son jeune adversaire mérite un sérieux blâme… Bonjour l’ambiance… Carré rouge!
Alors certes, l’investissement financier est d’importance pour un Trophée sans trop d’importance mais qui recèle tout de même une belle dose de prestige. Quelques pilotes, pensons notamment à Yvan Muller, se sont construit une sacré réputation sur l’Andros… D’autres y trouve leur plaisir hivernal… Et pourtant dans les coulisses la pression monte. Mal dans sa combi et sa voiture l’an dernier Jean-Philippe Dayraut revient avec de nouvelles ambitions… Mais, selon la rumeur, avec une écurie financièrement fragile. Mazda a recruté Frank Lagorce et veut faire la différence, mais n’arrive pas à faire fondre la glace pour l’instant et son pilote phare n’est que 5ème du général à déjà 45 unités de Dayraut… Avec Olivier Panis et Benoît Tréluyer l’écurie belge WRT n’est de toute évidence pas venue pour faire de la figuration.
Et lorsque tout ce beau monde se fait griller la politesse par des pilotes et des structures moins prestigieuses, la grogne gronde… L’an dernier Lagorce a échoué de quelques petits points et dans l’ultime manche face à Jean-Baptiste Dubourg… En 2015, il manquait 1 point à Panis face à Dayraut… De fait les deux ex-pensionnaires de Formule 1 n’ont jamais remporté l’Andros et ont tendance à se mettre eux-mêmes une pression d’enfer…
Reste que pression ne rime pas forcément avec collision, surtout sur l’Andros où les courses en ligne ne compte que pour 25% des points… Joyeux Noël! Et à l’année prochaine avec un esprit tout neuf… ou pas.