Arrivé en Australie avec 3 points d’avance au général, Ogier (image de Une), a contrôlé les débats et décroché une 6ème couronne planétaire…
Au départ de cette 13ème et ultime étape du mondial des rallyes, trois pilotes pouvaient encore prétendre au titre… Sébastien Ogier (Ford M-Sport), le mieux placé, Thierry Neuville (Hyundai) qui pointait à 3 unités et Ott Tänak (Toyota) avec un handicap de 23 points. Il suffisait donc au Français de maintenir le Belge derrière lui et de ne pas trop s’éloigner de la tête, au pire un 6ème rang, si Tänak prenait la tête… Autant écrire que l’affaire était dans le sac, sauf incident majeur toujours possible et plutôt deux fois qu’un en rallye et surtout sur les routes particulièrement piégeuses d’Australie…
En fait, le suspens n’aura véritablement duré que 5 épreuves spéciales. Tänak était alors les plus rapide des trois, Neuville toujours un rang ou deux devant Ogier… Dès l’ES 6, le champion en titre mettait les pendules à l’heure, ou plutôt profitait d’une bévue de Neuville qui manquait une chicane dans la forêt et laissait de précieuses secondes dans l’aventure… Tänak était bien devant, mais pas suffisamment pour combler son retard… Au terme de la première journée, 8 spéciales, Ostberg (Citroën) était en tête, Tänak P5, Ogier P7 et Neuville P10… En deuxième journée, Tänak jouait sa carte à fond, signait six scratches sur dix et prenait le commandement du rallye au terme du deuxième jour… Ogier était alors 6ème et Neuville 8ème… Autant penser que la messe était dite… Même si: «la journée de dimanche est loin d’être propice à une promenade, il faudra certes contrôler, mais en espérant que la mécanique tienne et surtout sans faire d’erreur», disait un Sébastien Ogier que tout le monde voyait déjà… La suite allait lui donner raison et tourner à son avantage puisque tant Tänak que Neuville allaient à la faute et lui laissaient le champ libre… Tout en douceur, tout en sagesse, «inutile de faire le forcing, il faut terminer», lançait le Français avant les derniers kilomètres chronométrés. Au final, c’est Latvala (Toyota) qui l’emporte devant Paddon (Hyundai) et Ostberg… Ogier est 5ème et champion du monde… Pour la 6ème fois de rang et avec deux voitures différentes (4 x VW, 2 x Ford).
Quelques détails encore pour cerner ce rallye d’Australie qui a connu quatre leaders… Lappi (Toyota) a mené le bal après les ES 1 + 2… Ostberg a pris le relais après la 3 et jusqu’à la 10… Puis Latvala s’est accroché au sommet de la 11ème à la 13ème spéciale… Avant que Tänak ne prennent la tête au terme de la 14ème et jusqu’à l’ES 19… Et que Latvala ne revienne à la barre dès la 20ème spéciales et y reste jusqu’à la 24ème et dernière. Au passage, Tänak a signé 8 scratches, Latvala 4, Lappi et Paddon 3, Ogier et Neuville 2, Ostberg et Breen 1. A noter encore que si c’est le pilote d’une écurie semi-privée qui décroche la timbale, trois Toyota officielles figurent dans le top 5…
Classement WRC (final)
- Ogier (M-Sport – Ford), 219 points. 2. Neuville (Hyundai), 201. 3. Tänak, 181; 4. Latvala, 128. 5. Lappi, 126, tous Toyota.
Crédit images: © Red Bull Media House