Le Belge Geoffrey Severin joue avec les mots et les autos miniatures… Juste pour le plaisir. Image de Une: «Tomate aux Corvette».
Titre: «Autos-Dérisions». Sous-titre: «Jeux de mots autour de l’automobile». A la lecture de la préface de ce bouquin pas tout-à-fait comme les autres, un doute subsistait… Les modèles présentés en images existaient-ils réellement en miniatures? La réponse est oui. Alors nous avons voulu savoir le pourquoi et le comment de cette démarche particulière. Et Geoffrey Severin nous l’a gentiment expliquée lors d’un sympathique entretien téléphonique.
«C’est assez curieux, j’ai une collection de quelque cinq mille petites voitures chez moi dans des vitrines… Parmi elles, quelques Ferrari que distribuaient à l’époque les stations Shell… Ces modèles ne sont pas très exacts, de plus de différentes échelles et j’ai essayé de les vendre sur internet sans succès…» Jusque-là rien de très exceptionnel, mais la suite vaut son pesant de cacahuètes. «Je ne savais que faire avec ces Ferrari… J’ai pensé à les coller toutes ensemble et j’ai finalement renoncé pour en faire une casse qu’après réflexion j’ai appelé ‘Ferrassic Park’. C’est le début de cette aventure qui désormais tourne autour des mots ou plutôt des jeux de mots.» Et les choses se sont enchaînées... «J’avais trois ou quatre Porsche blanches, je me suis dit que j’allais les coller sur une table et j’ai cherché un jeu de mots pour étiqueté le résultat de mon idée… Mais qu’est-ce que j’ai galérer avant de trouver quelque chose qui me convienne.»
Dans la préface de son livre Geoffrey Severin explique aussi que les jeux de mots ont toujours fait partie de sa vie… «A la fin des années cinquante j’utilisais les cahiers scolaires pour illustrer mes jeux de mots…» Le bonhomme, aujourd’hui âgé de 73 ans, explique encore qu’il est souvent déçu par la qualité des modèles réduits vendus dans le commerce… «Je les laisse dormir dans un tiroir avant de les modifier, les réparer, les améliorer, les peindre, changer des roues, et finalement les mettre en vitrine avec les autres…»
En matière de mots et de bons mots, le bricoleur de voitures et jongleur de vocables a encore des châssis sur l’élévateur… «Je fais ça uniquement pour m’amuser, me passer le temps… J’en ai encore plein à faire… Et figurer vous que cela m’amuse beaucoup plus que de simplement acheter et mettre en vitrine des miniatures… Mais je n’ai aucune intention de me lancer dans la vente et de négocier mes trouvailles.» Et notre interlocuteur de souligner une différence fondamentale entre ses ‘dérisions’ et les modèles réduits. «Ici je fais ce que je veux… Nul besoin de respecter des proportions, des couleurs ou d’autres critères… Je ne fais qu’illustrer un jeu de mots… Voyez par exemple la Rolls-Royce peu importe la taille de la brosse, c’est la dénomination qui compte.» Et Geoffrey Severin de rappeler: «c’est en cherchant à me débarrasser de quelques miniatures que l’idée m’est venue… Ce sont les voitures qui m’ont embarqué dans cette aventure… J’ai commencé par faire des dioramas, puis est venue l’idée des jeux de mots.» Ah oui, encore une chose… C’est peut-être un détail pour vous, mais il a incontestablement son importance. Dans le livre, chaque réalisation fait l’objet d’une brève explication, la provenance des voitures, leur échelle, le cheminement de l’idée, voire le jeu de mots y sont détaillés. Le plus souvent avec une touche d’humour, mais toujours avec le souci de la précision.
Inutile de le cacher nous avons adoré ce bouquin découvert grâce au cadeau d’un ami. Avis aux amateurs, d’une part Noël approche et de l’autre «autos-dérisions» (éditions Yestoday) est en vente uniquement sur la toile… Et pour le reste, le constructeur de voitures atypiques et fervent jongleur de mots présente ses œuvres sur son blog http://autos-derisions.blogspot.com/
Crédit images: Geoffrey Severin