Louis Delétraz, Kevin Jörg ou encore Nico Müller, trois noms helvétiques qui résonnent sur les pistes…
Déjà titré en FR 2.0 NEC, le Genevois Louis Delétraz n’a pas réussi le doublé, mais presque… Dans des conditions météorologiques une fois encore très difficiles, Tant Delétraz que son compère Kevin Jörg ont quelque peu manqué le coche du côté de Jerez… A quelques centaines de kilomètres de là, Nico Müller aussi n’a pas réalisé la fin de semaine qu’il espérait lors de la finale du DTM…
Jerez, Espagne. Dernière halte de la caravane des World Series by Renault. Avant de se lancer dans les trois derniers affrontements d’une saison qu’ils ont dominée, les deux ‘petits’ suisses du peloton des FR 2.0 étaient en tête du général à égalité de points. Sous la pluie, pour ne pas écrire le déluge, espagnole ils n’ont pas réussi le pari de se maintenir sur le toît de l’Europe. Le grand bonhomme de cet épilogue est sans conteste le Britannique Jack Aitken qui a aligné deux victoires samedi, alors que ses petits camarades semblaient à la peine.
En première course, Kevin Jörg pointait deuxième, mais à plus de 14 secondes… Delétraz n’était (que) quatrième… En deuxième instance, Aitken récidivait, Jörg était P4 et Delétraz P5… Dimanche, avant l’ultime ronde, Aitken menait le bal, mais… Il devait partir des stands par la faute des caprices mécaniques de sa monoplace… Jörg était aussi loin derrière… Delétraz avait donc les cartes en mains pour décrocher le jackpot… Choix de pneus, lassitude, problèmes minimes, peut-être de tout un peu… l’empêchait de suivre le rythme des meilleurs et de marquer suffisamment de points pour revenir en tête du général.
Au final, Aitken coiffe la couronne, Louis Delétraz et Kevin Jörg sont respectivement 2ème et 3ème, à égalité de points et à 13 petites unités seulement du sommet.
Sur le circuit d’ Hockenheim, un autre talent suisse du volant tentait de boucler une saison en demi-teinte… Nico Müller avait à cœur de bien finir, de montrer qu’il était dans le coup… Malheureusement, la folie du DTM et une bêtise crasse de son équipe lors du changement de roues l’ont privé d’une nouvelle entrée dans les points… Mais reprenons. Samedi, en qualifications les 24 voitures du peloton pointaient dans la même seconde. A ce petit jeu, un dixième peut faire basculer la balance contre le bas ou contre le haut… Nico Müller n’a pas réussi en qualifs les temps qu’il avait aligné en libres… Pour une poussière de chronomètre il s’est donc retrouvé au 20ème rang. En course, la bagarre était comme d’habitude très rude, mais le pilote de Thoune parvenait tout de même à gagner six rangs pour terminer P14… Restait à placer quelques espoirs sur la course 2 du dimanche. Les qualifs dominicales étaient aussi disputées que celles du jour précédent… Nico Müller parvenait à mieux exploiter ses qualités et celles de son Audi pour se hisser au 7ème rang. Un mauvais départ et une pénalité plus tard, il était bouté hors du top dix et devait se battre en queue de peloton, ou presque. A l’extinction des feux, Muller réagissait disons plutôt lentement et perdait d’emblée deux ou trois positions… Il était 9ème avant d’entrer aux boxes pour le changement de roues obligatoire. Une inattention de ses mécanos qui le relâchait sans trop s’occuper du trafic valait une pénalité certes discutable, mais surtout synonyme de sévère punition. Après son ‘drive through’, Müller n’était plus que 17 ou 18ème et ne parvenait pas à revenir. Au final P16! «Ma course a été ruinée par cette pénalité… Mon premier train de gommes n’était pas optimal et m’empêchait de gagner des places… C’était beaucoup mieux avec le second, mais… Dommage, je suis persuadé que j’aurais pu entrer dans le top cinq.»