Sur un parcours pourtant allongé, l’Italien Simone Faggioli (photo de Une) a balayé le record de la montée… Et Nicolas Althaus était au courant…
Le souvenir sportif qui restera gravé dans les mémoires des passionnés au terme de la 73ème édition de la course St-Ursanne – Les Rangiers est l’incroyable exploit de Simone Faggioli. Au volant de son proto, l’Italien s’est imposé pour la sixième fois sur le tracé jurassien en signant un nouveau record du parcours. Incroyable, mais vrai!
En fait personne, même parmi les plus connaisseurs, n’aurait parié un sous sur un nouveau record pour cette édition 2016. D’abord parce que le parcours a été allongé. Certes de 11 mètres seulement, mais tout de même. Ensuite, parce que la météo n’était pas vraiment, doux euphémisme, favorable… Et pourtant, il l’a fait. Simone Faggioli a coupé court aux spéculations dès sa première montée de course en plaçant la nouvelle référence chronométrique à 1’42.118 soit près d’une seconde de moins que son propre record de 1’43.110 établi en 2013. Les initiés, ou simples connaisseurs du parcours apprécieront de savoir que cela représente une vitesse moyenne de 182.6 km/h. Juste phénoménal.
Derrière le roi Faggioli c’est le désert, ou presque. Le Luxembourgeois David Hauser qui n’est pas connu pour être un lambin, pointe à plus de 11 secondes, l’Italien Merli à plus de 13 et la référence helvétique Marcel Steiner à presque 19… Sans commentaire!
Par contre, si malgré le site et l’application dédiés, le quidam a peiné à suivre la course et ses péripéties, il a eu l’occasion de faire connaissance avec deux petites voitures pas comme les autres en parcourant les rues de St-Ursanne.
Déjà présente l’an dernier (voir https://www.suisseautomag.ch/2015/08/secma-petite-voiture-differente/), la Secma est toujours très attractive pour les amateurs de deux places et de conduite cheveux au vent… www.secmasuisse.ch
Mais la véritable attraction de ce millésime 2016, qui plus est aux mains d’un pilote régional de renom, est sans conteste l’Aventor. Patronyme qui résonne comme celui d’un personnage de série intergalactique et dont est affublée une petite voiture futuriste construite à La Neuveville. Aux Rangiers, le capitaine du vaisseau n’avait rien de planétaire, même si derrière un volant il a un véritable talent d’équilibriste. Désigné volontaire pour piloter Aventor, le Prévôtois Nicolas Althaus, champion suisse de rallye en 2012, n’a pas boudé son plaisir.
«C’est sympa! Mais je suis perturbé par le manque de bruit lorsque je mets des gaz…» Oups!!! Petit oubli dans notre présentation, Aventor est 100% électrique. «Pour moi, c’est une grande première. En plus elle a trois roues, alors quand tu attaques tu ne sais pas trop comment ça va se passer», souriait le pilote d’un jour. Mais à propos, comment Nicolas Althaus s’est-il retrouvé dans cette aventure? «Je ne refuse jamais une occasion de rouler, alors quand les organisateurs m’ont appelé…» Le constructeur, lui, était quelque peu inquiet de connaître les mensurations du personnage, histoire d’être certain de pouvoir l’installer dans le baquet… Aucun problème. Autre souci, ce drôle d’engin aurait-il suffisamment d’autonomie pour supporter à la fois la pente, le kilométrage et le pilotage d’un champion national de rallye. «Aucun problème. Après la première montée il restait 60% du potentiel», se réjouissait Jean-Luc Thulier concepteur du ‘bolide’. En conclusion à cette incartade dans un autre monde, Nicolas Althaus lançait: «je ne sais pas si les voitures électriques sont la solution d’avenir, mais c’est une jolie expérience et je suis content d’avoir participé.» www.aventor.ch
