Ou lorsque la marque britannique joue la carte tendance en proposant un SUV ‘so british’…
Admettons-le d’emblée, dès sa sortie sur les routes, voire même avant, le F-Pace a titillé notre curiosité. Voir Jaguar, marque aussi premium que britannique, se lancer dans la mare aux SUV ne pouvait laisser personne indifférent. Et même si depuis quelques mois d’autres prestigieux constructeurs ont joué la même carte, le F-Pace à l’emblème félin restait une curiosité à nos yeux…
Bon c’est vrai, Jaguar n’a rien d’un pionnier en la matière. Porsche, par exemple, a pris le pari de sortir du cadre il y a quelques années déjà avec son Cayenne… Il n’empêche, voir la marque insulaire suivre une tendance tellement continentale avait quelque chose de légèrement «shocking»…
Mais venons-en aux faits. Même si la notion reste totalement subjective, le F-Pace a quelques arguments esthétiques incontestables. N’ayons pas peur des mots, il est beau. Bien proportionné, imposant sans paraître lourdaud, et agressif juste ce qu’il faut pour rester dans la ligne familiale. Yes Sir!
Vous avez vu l’extérieur? Mais entrez donc… Laissez la première impression de côté et installez-vous dans ce salon sur roues. Car si Jaguar a quelque peu sacrifié la limousine pour entrer dans le créneau commercial actuel des SUV, le luxe maison n’a pas été oublié. Certes le F-Pace ne distille pas le même ‘parfum’ que les berlines des séries XE, XF ou XJ, mais ne manque pas non plus de ce soupçon de style très britannique qui fait la différence. Le confort est juste impeccable, l’agencement et l’espace intérieur aussi. Conducteur ou passager, les occupants du F-Pace ne peuvent que se sentir à l’aise et jouir du voyage. Au passage, mais quoi de plus logique pour un tel véhicule, ils n’auront eu aucune peine à charger leurs bagages dans le vaste compartiment arrière. Pour l’anecdote, l’un de nos accompagnants occasionnel avait décidé d’emporter son snowboard qui a trouvé place sans problèmes et dans toute sa longueur une fois le dossier du siège postérieur partiellement rabattu.

Mais là n’est probablement pas l’essentiel, même si… Contact, moteur, c’est parti! Avant d’appuyer sur la pédale de droite, précisons encore que ‘notre’ F-Pace était doté de la traction intégrale et d’un moteur diesel 3.0 litres, six cylindres qui développe 300 chevaux et offre un couple de 700 Nm… Pas mal, non? Disons même très bien… D’autant plus qu’avec la boîte automatique 8 rapports la complicité s’avère parfaite. L’ensemble ne peut certes pas totalement cacher une certaine lourdeur qui se fait essentiellement sentir sur routes sinueuses. Mais sans plus… Pour le reste, maniabilité, tenue de cap, agilité aussi sont au menu. Le plaisir de conduite est total et le confort tel que les kilomètres, même alignés sans pause, ne se font pas sentir à l’arrivée… Un pur bonheur!
Lors de notre test, le tableau a toutefois été quelque peu terni par une électronique pour le moins capricieuse. Nous n’avons ainsi jamais trouvé la solution pour profiter de l’affichage tête-haute promis… La caméra de recul est restée bloquée sur position arrière à quelques reprises empêchant toute autre information de s’afficher sur l’écran… La radio s’est arrêtée en plein trajet bloquant de fait l’écran du système de navigation… La fonction bluetooth aussi a fait des siennes… Rien de vraiment grave, mais une foultitude de petits problèmes déstabilisants. Dommage!

En conclusion, reste à aborder le volet consommation qui n’a fait que peu de cas des normes, ou des promesses du catalogue. Il est évident qu’avec une gourmandise annoncée à 6.0 litres pour 100 kilomètres, Jaguar s’appuie sur un cycle qui une fois de plus montre ses limites… Quelques fois chargé, d’autres pas, le F-Pace mis à notre disposition affichait finalement une consommation supérieure à 9 litres, soit trois de plus que les données d’usine. Enfin, sur le tarif Jaguar, le véhicule testé, par ailleurs bardé d’options, dépasse la barre des 100’000 francs… Par contre, la fourchette des prix de base du F-Pace va de 49’500 francs (2.0 – turbo diesel / 180 ch.) à 87’900 francs (3.0 – essence / 380 ch.). Sans parler des modèles ‘First Edition’ produits en série limitée.

Confort, style, comportement, habitabilité
Electronique, consommation.