Avec son nom emprunté à celui d’une ville espagnole, le Seat Ateca ne renie pas ses origines. Mieux, il les sublime…
Lors de son apparition en été de l’an dernier, l’Ateca était le premier SUV arborant le ‘S’ stylisé… Tendance oblige, Seat s’ouvrait ainsi à un nouveau créneau particulièrement apprécié du microcosme automobile… Et le moins que l’on puisse écrire est que la marque ibérique, intégrée au groupe VW, n’a pas raté son coup. «Ateca démarre sur les chapeaux de roues» titrait en substance le service de presse de Seat Suisse après la première apparition de son Ateca chez les concessionnaires helvétiques. Il a alors suffi d’un week-end de présentation pour que le carnet de commandes se pare de quelque 1’400 pages, avec pour la petite histoire une préférence marquée pour la version la plus luxueuse «XCELLENCE»… L’amour déclaré et réputé des conducteurs suisses pour les finitions haut de gamme était une fois encore à l’affiche.
Mais revenons au sujet de notre test. En l’occurrence, un Ateca XCELLENCE, pourquoi se priver, motorisé par un bloc diesel 2.0 de 190 chevaux couplé à la boîte DSG 7 rapports et agrémenté d’une traction intégrale. En résumé, et avant même d’avoir réellement mis les pneus sur la route, le nec plus ultra. Sentiment de plaisir que notre Ateca ne démentira pas durant les deux semaines et plus de 1’600 kilomètres de notre périple en divers épisodes s’entend.
Lors d’une présentation aussi sympathique que brève sur les routes de son pays d’origine, l’Ateca nous avait déjà largement convaincu… Et notre impression s’est vérifiée au cours de ce test de durée plus étendue avec une utilisation quotidienne, ses exigences, ses besoins et ses difficultés aussi. D’abord, et n’ayons pas peur des mots même s’ils restent d’une totale subjectivité, l’Ateca est à notre goût esthétiquement réussi… Ensuite, il se prête parfaitement à sa fonction première de SUV à vocation familiale, ou pas, mais toujours orientée vers le côté pratique. Il est compact, pour mémoire ou info c’est selon, l’Ateca (4.363 mètres) est plus court qu’une Seat Leon (4.535 m), mais très spacieux. Confortable, maniable, stable, agréable à mener par monts et vaux mais sans être d’une gourmandise excessive. Autant d’arguments qui lui permettent de revendiquer à la fois le statut de berline et celui de tout-chemin. De se sentir à l’aise aussi bien sur autoroutes qu’en montagne ou moyenne montagne, tout comme en ville d’ailleurs. Eh oui, cela s’appelle la polyvalence.

Evidemment connecté, mais sans trop d’excès, l’Ateca est un compagnon de route facile à vivre. Il offre un espace plus que correct aux passagers des sièges postérieurs. Il possède un coffre à bagages à la hauteur de ses ambitions de SUV. Et même si nous n’avons pas été convaincus par la fiabilité de l’ouverture «mains libres» ou «au pied» du hayon, peu importe. En fait, ce gadget fort pratique nous a semblé quelque peu capricieux avec un taux de réussite de disons… un tiers. Mais nous sommes là dans le domaine du détail qui n’a guère entaché l’impression générale laissée par les phares «full LED» d’une redoutable efficacité, les feux diurnes qui changent de couleur pour devenir clignoteurs, l’agencement intérieur, la fonctionnalité de la planche de bord, les qualités du châssis et du filtrage des aspérités routières. En résumé, le plaisir de conduite.
Au chapitre des légères déceptions, des choses qui ont tendance à énerver, même si elles sont toutes relatives, force est de citer l’alarme fatigue qui devrait rendre attentif le conducteur à la dégradation de son état… Difficile de tenir compte des avertissements lorsqu’ils se manifestent environ toutes les demi-heures, soit à une bonne douzaine de reprises lors de notre périple de quelque 600 kilomètres pour rejoindre la Belgique. L’absence de témoins de phare au tableau de bord, aussi, nous a quelque gêné, mais là encore les goûts et les couleurs…

Revenons aux réalités de la route et notamment à la consommation. Selon les promesses du constructeur, l’Ateca 2.0 diesel consomme 5.3 litres pour cent kilomètres. Norme que nous n’avons jamais pu atteindre, nos calculs étant restés bloqués juste au-dessus de la barre des 6 litres.
Et puis, en guise de conclusion, portons notre regard sur le tarif Seat. Il affiche l’Ateca entre 21’950 francs (1.0 TSI) et 41’050 francs (2.0 TDI)… Avec quelques options et après déduction des primes du moment, notre voiture de test atteignait 46’330 francs. Mais c’est bien connu «quand on aime, on ne compte pas» et nous avons aimé. D’autant plus que, dans un autre décor, nous avons eu l’occasion de tester cet hiver le comportement de l’Ateca sur neige et glace… Eh bien, là encore le SUV de chez Seat s’est montré parfaitement à son aise, équilibré et maitrisable à la perfection.

esthétique, confort, habitabilité, modularité, maniabilité, plaisir de conduite
alarme fatigue, témoin de phares au tableau de bord