Avec son Eclipse Cross qui n’a rien à cacher derrière un autre astre, Mitsubishi joue double jeu…
«Pour le montagnard citadin.» Tel est l’un des slogans utilisé par le constructeur nippon pour situer le public cible de son dernier-né, l’Eclipse Cross. Autre précision du catalogue «Eclipse Cross est l’alliance du meilleur de deux mondes Mitsubishi». Dans le détail, produit pour le 100ème anniversaire de la marque aux diamants, le SUV fait référence au coupé sport ‘Eclipse’ fabriqué de 1989 à 2012 et écoulé à 1.4 millions d’exemplaires… Quant au ‘cross’ «c’est un appel à s’affranchir de certaines limites». Au terme de notre test, force est d’admettre que s’il n’a pas l’allure d’un coupé, même si le chrome et une carrosserie ‘torturée’ lui donne un certain charme, l’Eclipse Cross est plutôt agréable à regarder et que sa volonté de dépasser «les bornes des limites», comme entendu dans une publicité fort sympa, est bien réelle et surtout parfaitement réalisable…
Une fois encore, nous avons eu de la chance, ou le nez fin avec une pointe de prétention… Durant la période de notre test se déroulait la manche du Trophée Andros de Lans en Vercors. Et lorsque nous avons atteint le plateau du Vercors, le vendredi à la mi-journée, la météo a décidé de se déchaîner. En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, ou presque, les routes étaient recouvertes d’une belle épaisseur de flocons peu enclins à faciliter la tâche des conducteurs… Avec le circuit situé en altitude et notre hôtel posé sur la montagne à quelques dizaines de kilomètres, nous avons eu tout loisir d’apprécier les qualités de baroudeur de l’Eclipse Cross 4×4…

Après un voyage tranquille sur routes dégagées et en mode ‘automatique’ pour ce qui concerne la traction qui passe de deux à quatre roues au gré des besoins, nous avons été contraints à changer d’option. Une simple pression sur le bouton de commande situé à côté du levier de vitesses et le tour est joué… L’affichage confirme l’enclenchement de la fonction «neige» ou «sable» si le conducteur appuie une seconde fois sur la commande. Et là, même si la voiture ne fait pas tout, c’est le bonheur… Le SUV se faufile dans les ornières, brasse la couche de neige à la recherche de la traction idéale, corrige les soubresauts et les velléités de patinage. Même pas peur! Après s’être comporté à la perfection sur les grands axes, avec juste ce qu’il faut de puissance et de tenue de cap pour assurer le job, l’Eclipse Cross ne s’est pas caché lorsque le boulot est devenu plus difficile. Aucune dérobade, total équilibre, traction impeccable, tenue de cap sans failles, un pur bonheur! Le bloc de 1.5 litre et 163 chevaux affiche une complicité réjouissante avec la boîte CVT pour former un duo que nous n’avons jamais réussi à prendre en défaut… Niveau confort, habitabilité et coffre à bagages, ce dernier est compartimenté en sous-sol pour mieux assurer le maintien des objets, le sentiment est identique, le dernier des Mitsubishi est au top. Et de plus, il se veut sécurisant à souhait avec ses 5 étoiles décrochées aux tests Euro NCAP. Ah oui, c’est peut-être un détail pour vous mais c’est bien agréable pour le conducteur, mis à part en entrée de gamme (value), l’Eclipse Cross est doté d’un affichage tête haute…
Ce qu’il faut aussi savoir au passage c’est qu’il bénéficie non seulement d’aides à la conduite de dernier cri, mais encore d’une connectivité disons… assez particulière. Explication: notre voiture de test était du genre suréquipée puisqu’au sommet de la hiérarchie avec mention «diamond». Par contre, impossible de trouver un système de navigation sans connecter «un smartphone agréé» selon le message apparaissant à l’écran… Ou lorsque la sacrosainte connectivité avoue ses limites et que les choix spécifiques de Mitsubishi semblent pour le moins discutables, puisque totalement dépendants du réseau, des cartes téléchargées ou encore du roaming… Par contre, accessoire bien pratique, toutes les versions sont équipées d’un «touchpad», en français dans le texte ‘pavé tactile’, vous savez ce petit rectangle que l’on effleure avec le doigt sur un ordinateur portable, par exemple, et qui permet de vadrouiller à travers les différents menus…

Reste à aborder les détails de gourmandise et de prix… Selon les promesses du constructeur, la première est de 7.0 litres pour cent kilomètres. Avec des pneus d’hiver et dans des conditions ponctuellement particulières, l’ordinateur de bord faisait état d’une consommation de 8.0 litres…
Le second chapitre, celui des tarifs est relativement simpliste puisque l’Eclipse Cross ne compte qu’une seule et unique motorisation. La version d’entrée de gamme, deux roues motrices et boîte manuelle, est affichée à 23’999 francs… Le modèle testé (1.5 Diamond CVT 4WD) et sa batterie d’options, atteint les 38’999 francs.