Rencontre avec Nico Müller à quelques jours de l’ouverture de la saison DTM sur le circuit d’Hockenheim…
Nico Müller est de la trempe de ces sportifs attachants qui impressionnent par leur aisance, leur vision des choses de la vie, leur sens de l’analyse et leur plurilinguisme parfait… A 26 ans, il les a fêtés en février, le pilote de Thoune entame sa cinquième saison de DTM (championnat allemand des voitures de tourisme) avec Audi. Durant les quatre premiers exercices, il a décroché une victoire, une pole position et deux podiums en 2016, deux autres podiums en 2017 malgré une saison disons… compliquée. Reste que sa motivation est intacte, pour ne pas écrire plus forte que jamais, et qu’il entre en piste avec une énorme envie de bien faire… Morceaux choisis d’une interview croisée réalisée à Flamatt chez son partenaire chez AutoScout24.
«… Je peux vous dire que je n’ai certainement jamais été aussi bien préparé, j’ai donc bon espoir de figurer parmi les meilleurs pilotes Audi et de me battre dans le top cinq des courses…»
Reste que tout est encore un peu flou côté performances?
«Le doute vient surtout des nouveaux règlements mis en place par les organisateurs du DTM. Le plus important concerne l’aérodynamisme qui est désormais identique pour tous les constructeurs. Dans ces conditions difficile de se situer par rapport à la concurrence avant la première sortie officielle d’Hockenheim.»
«Concernant ma saison 2017, je dirais qu’elle n’a pas été des plus réjouissante sur les circuits. Par contre elle m’a beaucoup appris en termes d’humilité et de réflexion… Je pense que c’est la saison durant laquelle j’ai le plus évolué mentalement…»
«Comme déjà évoqué 2018 débute sous le signe de la nouveauté. En ce qui me concerne, il n’y a pas que le règlement, même si je reste dans la même écurie que ces deux dernières années, j’aurai un nouvel ingénieur, un nouveau technicien et, moins primordial mais tout de même, un nouveau sponsor.»
Vous ne serez donc plus l’égérie «Playboy»?
«Non, le lapin est remplacé par Castrol une marque emblématique du sport automobile…»

«… J’entame ma 5ème saison en DTM et j’en ai marre de jouer les bons coups sans trop de suite… Je veux être plus constant, jouer les premiers rôles à chaque occasion, être parmi les meilleurs pilotes de chez Audi et me battre en tête des pelotons…»
Vous vous mettez un sacrée pression…
«Pas vraiment. Je fixe des objectifs sans me prendre la tête… Je vais à Hockenheim dans le même état d’esprit que d’habitude, sans trop réfléchir mais avec la ferme intention de mettre des gaz et e voir comment les choses se passent… Ensuite, j’aurai plus de points de repère pour définir la meilleure manière d’atteindre mes buts…»
Vous pratiquez un sport à risques, y pensez-vous?
«Mon ami Dominique Aegerter, pilote moto, est actuellement à l’hôpital suite à un accident à l’entraînement… Il est clair que nous ne pouvons occulter le côté dangereux de notre sport, mais si je monte dans l’auto en pensant à l’accident j’augmente le facteur risque… La peur n’a pas de place sous le casque, mais par contre le respect est important, celui du danger et des autres concurrents, entre autres…»
«Même si ma priorité va au DTM, je devrais aussi être aux 24H du Nürburgring et de Spa…»
Et Le Mans?
«C’est un rêve… J’espère pouvoir être au départ une fois dans ma vie, mais j’ai encore le temps, je ne suis pas pressé…»

Reste les qualifications du «Young Driver Challenge» d’AutoScout24 dont vous êtes le parrain…
«C’est sûr… Même si je ne suis pas si âgé, j’adore faire profiter ces jeunes de mon expérience. Malgré l’absence de circuit et un paysage étriqué en termes de sports automobiles, la Suisse possède un joli potentiel de jeunes talents qui méritent d’être soutenus…»
«A part ça, je n’ai aucun plan de carrière. Mon avenir personnel se joue au jour le jour, je vis le moment présent en essayant d’y trouver du plaisir et je laisse venir… Je n’aime pas trop tirer des plans sur la comète…»
crédit images: AutoScout24