Désormais associé à Alonso, Sébastien Buemi (Toyota #8 en Une) a remporté la première course de la super-saison du WEC…
L’an dernier déjà, mais dans d’autres circonstances, Buemi et Toyota avaient fait main basse sur l’étape belge du championnat du monde d’endurance (WEC). Porsche était alors présent mais roulait en configuration Le Mans sans (trop) d’espoirs de pouvoir l’emporter sur le circuit des Ardennes. Cette année, l’armada Toyota est seule au monde sur la planète des voitures d’usine à motorisation hybride et ne se bat que contre elle-même et son organisation, sa stratégie si vous préférez, pas toujours d’une fiabilité sans failles… Une sombre histoire de carburant l’a encore montré lorsque la voiture #7 a été destituée de sa pole position au bénéfice de la #8. «Un cadeau à Alonso et à l’image» selon quelques observateurs très attentifs du microcosme WEC en mal de publicité. Esprits chagrins, ou pas, ils étaient confortés dans leur idée par le communiqué officiel de l’organisation qui ne titrait pas sur le déclassement de la Toyota #7, mais bien sur le fait qu’Alonso était en pole… Marketing quand tu nous tiens… Reste que tapis vert mis à part, la situation d’après qualifs était conforme aux pronostiques des connaisseurs. Les deux Toyota précédant les deux Rebellion R13…
Mais revenons quelques heures plus tôt… Lors des essais libres, les hybrides nippones faisaient la loi dès la première séance… Chez Rebellion la surprise était légère et voyait la #3 précéder la #1… Copie conforme ou presque en deuxième session avec la Dragon #10 en P3 devant les Rebellion… Lors du 3ème chapitre, c’est la Rebellion #1 qui prenait le pouvoir devant la Toyota #7… Mais c’est bien connu, c’est plus beau lorsque c’est inutile… Les choses sérieuses se négociant lors des qualifications… Les Toyota retrouvaient les deux premiers rangs avant que la #7 connaisse les affres du déclassement. C’est alors la Rebellion #1 (Jani-Lotterer-Senna) qui se retrouvait en première ligne au côté de la Toyota #8 (Buemi-Alonso-Nakajima)… La voiture #3 de l’équipe helvétique (Bèche-Laurent-Menezes) était P3, la SMP #11 (Aleshin-Petrov) P4… En LMP2 c’est l’Alpine #36 qui signait le meilleur chrono, alors que la Ford #67 était en tête du peloton des LMGTE Pro, imitées par l’Aston Martin #98 en LMGTE AM.

Reste que l’ensemble des pilotes s’accordaient à dire que leurs temps et leurs positions en grille étaient très aléatoires sachant que leur camarade de jeu Pietro Fittipaldi avait été victime d’un grave accident lors de la séance de qualification et transporté à l’hôpital de Liège… Le verdict tombait dans la soirée, deux jambes brisées.
Samedi, jour de course, les messages de soutien étaient nombreux sur les réseaux sociaux à destination du petit-fils d’Emerson… Mais l’émotion faisait finalement place à la concentration et le peloton retrouvait la piste… Le premier tour à peine entamé la voiture de sécurité était déjà à l’honneur… Puis la compétition reprenait ses droits avec une Toyota #8 qui survolait ses adversaires et la #7, partie des stands avec un tour de pénalité qui entamait une folle remontée… Les Rebellion suivaient le mouvement à distance et dans le double sens du terme puisqu’elles étaient loin de pouvoir s’accrocher au rythme de la Toyota de tête, mais laissait aussi les autres LMP1 à bonne distance… En LMP2 la bagarre faisait rage et la G-Drive de Vergne-Pizzitola-Rusinov prenait gentiment mais surement le pouvoir… Après la sortie de route de la Ford #67, c’est la #66 qui menait le peloton des GTE Pro alors que l’Aston #98 tenait bon en GTE AM… Mais une fois de plus et à tous les niveaux les duels étaient de toute beauté et les places d’honneur très chères…
Au drapeau à damiers, après six heures de course, Toyota signait un doublé dans l’ordre 8 – 7 qui faisait une fois encore les affaires du marketing puisque Fernando Alonso remportait sa première course d’endurance… Et les mêmes observateurs (très) attentifs cités plus haut en remettaient une couche et ne manquaient pas de souligner que lors de la dernière heure, Conway au volant de la #7 était (très) nettement plus rapide que son illustre coéquipier… Mais chut!!!

Arrivé en 3ème position après une course toute de régularité, La Rebellion #1 était finalement déclassée pour une question de fond plat non réglementaire… C’est donc la voiture suisse #3 qui hérite du podium. En LMP2, le trio emmené par Jean-Eric Vergne a tenu bon et s’impose… Alors qu’en LMGTE Pro c’est la Ford #66 (Mucke-Pla-Johnson) qui l’emporte, et que l’Aston Martin #98 (Dalla Lana-Lamy-Lauda) en fait de même en LMGTE AM…
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