En perdant le côté ‘piquant’ de son prédécesseur, le C4 Cactus se veut plus consensuel mais toujours aussi familial.
En 2014, lorsque nous avions essayé le C4 Cactus de l’époque avec ses protections de portières aussi utiles qu’originales, nous avions adoré son côté décalé, tellement surprenant qu’il partageait clairement les avis… C4 Cactus était alors aimé ou rejeté. Il était difficile de passer incognito avec cette voiture à la carapace si extravertie. Aujourd’hui, comme beaucoup de ses congénères, C4 Cactus est devenu plus ‘sage’, plus consensuel. Il n’affiche plus ses attributs de ‘méfiance’ envers ses collègues de parking. Il est entré dans la norme esthétiquement parlant du moins.
Certes son look garde une touche d’originalité, il a ce qu’il est convenu d’appeler une «bonne bouille», une allure globalement sympathique et un certain caractère… Comme si ses concepteurs avaient voulu garder quelque chose de la version précédente, ils ont équipé le bas des portières des fameux «airbumps» qu’arborait fièrement et en plus grand l’ancien modèle. Cela dit, il faut se mettre au volant pour constater qu’en termes de voitures comme d’être humain «l’habit ne fait pas le moine». Dans l’ensemble C4 Cactus n’a rien perdu de son habitabilité, de son confort, de sa maniabilité et de la rigueur de son comportement routier.

Mais reprenons dans le détail. Installé dans son C4 Cactus, le conducteur ne peut que louer le confort du siège, la clarté, voire la sobriété, de la planche de bord, sa fonctionnalité aussi. Côté moteur, notre C4 de test était équipé du bloc 1.2 litre essence ‘PureTech’ qui développe 110 chevaux. Et même s’il manque légèrement de souplesse, nous serions tentés d’écrire que son intégration dans l’ensemble est quasi parfaite. Juste ce qu’il faut de puissance, de bonnes réactions aux sollicitations de la pédale de droite, et une consommation que nous qualifierons de raisonnable, et par ailleurs assez proche, une fois n’est pas coutume, des données du constructeur. Annoncée à 5.3 litres en cycle mixte, nous l’avons contrôlée à 5.6 litres sur les quelque 1’700 kilomètres de notre périple par monts et vaux. En fait au chapitre routier, le seul bémol de C4 Cactus est constitué par sa boîte automatique. A l’époque, elle était robotisée et nous avions opté pour la version manuelle tant l’autre était décevante… Faiblesse qu’admettaient volontiers nos interlocuteurs… Aujourd’hui, Cactus est équipé d’une boîte automatique EAT (Efficient Automatic Transmission), c’est mieux. Nettement mieux même, mais toujours assez déroutant en certaines circonstances… Lorsque ponctuellement les passages de rapports se font clairement remarqués, et en conduite ‘sportive’, même si admettons-le ce n’est pas la vocation première de C4, la boîte a bien de la peine à trouver ses marques…

Reste deux éléments, peut-être des détails pour vous mais à notre sens indignes d’un tel véhicule familial… Le manque d’espaces de rangement et les fenêtres postérieures en forme de volet qui ne s’ouvrent pas vraiment puisqu’elles ne peuvent être qu’entrebâillées de quelques centimètres en dépliant leur crochet de fixation. Rien de rédhibitoire évidemment, mais sûr qu’en la matière Citroën ‘peut mieux faire’.
En résumé, hormis les quelques détails évoqués, C4 Cactus nous a bien plu… Ses qualités routières sont indéniables, son confort impeccable, sa consommation correcte… Même son prix n’a rien de repoussant. Sur le tarif Citroën, C4 Cactus occupe une fourchette entre 21’200 francs (finition Live) et 27’600 francs (diesel / finition Shine). Avec quelques options, le véhicule mis à notre disposition (PureTech 110/EAT6/Shine) atteignait 31’000 francs. Au bénéficie d’une «prime cash» il est proposé à 28’000 francs.
Ah oui, pour conclure, relevons encore que Citroën a annoncé récemment et fièrement que tous les modèles de sa gamme correspondaient désormais à la norme d’émissions EURO 6d-TEMP dont l’entrée en vigueur est prévue pour septembre 2019.