Certains prétendent que Toyota ne connaît pas la recette des belles voitures, le C-HR s’inscrit en faux.
Il est certes ‘torturé’, plein de coins et recoins tant dans son apparence extérieure que dans les détails intérieurs. A l’avant comme à l’arrière, il a un style encore rarement vu sur les routes de la planète. «Quoi ma gueule, qu’est-ce qu’elle a ma gueule», chantait Johnny, le C-HR pourrait lui aussi entonner ce refrain… Ses créateurs parlent «d’élégance, de sensualité et de goût», pour définir les arguments d’une voiture qui selon eux «incarne le mouvement, même à l’arrêt». Reste que comme tout véhicule, mais aussi toute personne, ayant du caractère et des traits pas vraiment dans la moyenne, le SUV de Toyota plait, ou pas.
Avouons d’emblée que nous avons craqué pour son look d’abord. Pour ses formes à la fois très spécifiques et parfaitement proportionnées. Pour son originalité aussi, et pour l’habillage bicolore rouge et noir de notre véhicule de test. Mais, chez les automobiles comme chez les humains, c’est souvent à l’intérieur que se cache la véritable beauté. En l’occurrence, le confort, le plaisir de conduite, l’agencement, l’habitabilité et plus si entente. Oui, le C-HR nous a bluffés, mais pas seulement. Au terme des quelque 1’400 kilomètres parcourus à son volant, il nous a véritablement convaincus.

Les concepteurs de ce SUV aux lignes aguicheuses jouent la carte urbaine pour définir son style et ses caractéristiques principales. Notre expérience nous a permis de constater que le C-HR possédait aussi de réelles qualités routières, tant sur rectilignes, autoroutes si vous préférez, que dans les virages de l’une au l’autre région montagneuse. Mais revenons à l’intérieur où la planche de bord se veut copie conforme de l’apparence extérieur avec des lignes marquées, très spécifiques et harmonieuses. Elle est à la fois originale et parfaitement agencée… Les principales commandes sont claires et faciles d’accès. Les sièges sont confortables, l’habitabilité impeccable, l’espace suffisant tant pour les occupants des sièges antérieurs que postérieurs.
Chapitre motorisation, hybride cela va sans dire ou écrire, nous avons roulé avec sous le capot le bloc 1.8 essence/électrique qui développe 122 petits chevaux que nous avons trouvé un peu «léger» à la reprise et à l’accélération. Mais sans que cela n’entache véritablement l’impression générale. Pour le reste, le C-HR hybride s’appuie sur deux roues motrices à l’avant et une boîte ‘multidrive’, autrement dit automatique à variation continue et 7 rapports. Docile, maniable, le C-HR est très agréable à mener et, de plus, fait preuve d’une gourmandise très raisonnable. Logiquement les 3.9 litres promis par le constructeur ne tiennent pas la route en utilisation quotidienne, mais avec une consommation contrôlée de 4.6 litres pour cent kilomètres nous avons trouvé ‘notre’ C-HR plutôt frugal. Avec son SUV compact Toyota joue, selon ses propres dires, sur «l’émotionnel, l’avant-garde, le progrès, la passion, le plaisir et l’avenir». Après avoir goûté au C-HR durant deux semaines très animées en termes de parcours routiers, nous sommes assez d’accord avec les différents arguments avancés par la marque nippone. Et ce même si le programme ou défi environnemental de Toyota pour 2050 nous semble très ambitieux, pour ne pas écrire quelque peu utopique. Le constructeur vise en effet un monde zéro émission tant pour les voitures neuves que pour leur cycle de vie et les usines qui les fabriquent…

Mais revenons au concret et à la liste de prix C-HR… Le modèle 1.8 hybride y figure dans une fourchette allant de 32’400 à 40’300 francs. Notre voiture de test était une version Trend ‘améliorée’ dont le prix de base est fixé à 34’300 francs et qui, options ajoutées et prime «cash bonus» de 3’000 francs déduite, atteignait finalement 36’090 francs. Mais le C-HR est également disponible avec une motorisation 1.2 essence (116 ou 130 chevaux) dans une gamme de prix entre 24’990 et 41’200 francs.
Images: Suisse AutoMag