Avec son C5 Aircross, la marque aux chevrons allie la praticité à une touche haut de gamme et au confort.
Soumis à rude concurrence par ses ‘cousins’ du groupe PSA, 3008 chez Peugeot, Grandland chez Opel ou encore, plus proche de lui, DS7 chez DS, le C5 Aircross de Citroën se distingue par son allure. En la matière force est d’admettre que les dessinateurs ‘chevronnés’ ont fourni une copie quasi parfaite qui plait, ou pas. Mais qui a le mérite de sortir ce C5 du troupeau des SUV, tous semblables ou presque. Fini les élucubrations, revenons au point de départ.
Il y a d’abord eu les Chinois, ou plus précisément le salon de Shanghai. En 2015, avec la présentation d’un concept car… En 2017, avec la première mondiale du C5 Aircross sous l’étiquette «SUV de nouvelle génération». Et comme le veux une certaine tendance, c’est la Chine qui a été le premier marché servi… Sur le Vieux Continent, C5 Aircross n’a fait son entrée en piste qu’en mai 2018 avec la présentation d’une version plus européenne. Et rarement le slogan Citroën n’aura été aussi flagrant, du moins en apparence… «Inspired by you», littéralement «inspiré par vous» colle plutôt bien aux volets utile, familial, modulable et confortable de ce SUV pas comme les autres qui s’affirme avant tout par une personnalité sans pareil.
Ses lignes arrondies ont juste ce qu’il faut de douceur et d’agressivité pour charmer les amateurs de personnalisation. Ses phares, ses prises d’air, ses ‘airbumps’ en garniture de bas de portes, ses couleurs rapportées, autant d’éléments parmi d’autres qui lui confèrent un caractère hors des standards… On aime ou pas… Nous avons aimé! Aimé les inserts de couleur rouge sur les ‘airbumps’, la face avant, les portes et la galerie de toit, le tout sur le fond blanc nacre de ‘notre’ C5 Aircross. Aimé aussi les nombreux rangements à disposition dans un habitacle confortable de chez confortable tant à l’avant qu’à l’arrière. Aimé encore la modularité, l’habitabilité et l’agencement proposés, l’allure générale, celle de l’intérieur aussi avec des sièges ‘matelassés’ de belle facture. A ce stade, il est temps de préciser que Citroën a mis à notre disposition la version luxueuse dite «shine» de son C5 Aircross.

Sur la route, C5 Aircross ne renie pas les qualités qui ont fait et font encore la réputation de la marque aux chevrons aujourd’hui alerte centenaire. Le SUV, ou plutôt son train roulant filtre parfaitement les aspérités de la chaussée, il se montre très à son aise sur les grands axes et fait état de belles qualités routières. Par contre, lorsque le parcours devient plus sinueux, il manque légèrement de caractère et son comportement est quelque peu pataud, mais sans que l’élément ne s’avère rédhibitoire. Sous le capot, le ‘petit’ bloc essence 1.6 litre et ses 180 chevaux ne rechignent jamais à la tâche, associés à la boîte automatique 8 rapports, ils forment un duo de charme et de choc très agréable. En aparté, avouons que par le passé nous avons rarement été fans des boîtes automatiques proposées par le constructeur français, mais ça c’était avant.
Dans ce concert de louanges, par ailleurs justifié, abordons deux légers couacs constatés sur notre voiture de test… L’isolation phonique tout d’abord qui, si elle frise la médaille d’or en ce qui concerne les bruits de roulage et de moteur, n’est pas au top côté portes. Les bruits de l’air s’infiltrant par les vitres avant étaient, en l’occurrence, parfaitement audibles… Dommage! Et puis, plus perturbant, voire énervant, voire plus même, nous avons été confronté à une électronique embarquée certes intrusive, par exemple le maintien de lignes qui se réenclenche à chaque arrêt du moteur, mais qui plus est particulièrement capricieuse… Les refus d’obstacles étaient (trop) fréquents, notamment ceux du régulateur de vitesse qui refusait de s’enclencher, ou mieux encore se déclenchait, sans raisons apparentes, après des dizaines de kilomètres…

Sans même aborder d’autres petits éléments électroniques à tendance fortement énervante. Circonstances atténuantes, il se pourrait qu’en la matière nous ayons tiré un mauvais numéro et ce serait heureux tant l’ensemble ne mérite guère la critique. Reste à aborder les traditionnels critères de conclusion, la consommation et le tarif. En termes de gourmandise, ‘notre’ C5 Aircross s’est montré plus boulimique que ne le prétend son constructeur. Les 5.7 litres pour cent kilomètres du catalogue se sont ainsi transformés en 6.9 litres au terme des 2’694 bornes de notre période de test. Quant au tarif Citroën, il propose le C5 Aircross dans une fourchette passant de 30’900 à 42’900 francs… Ce dernier chiffre correspondant tant à la version testée qu’à celle équipée du moteur diesel. Pour information, C5 Aircross est disponible en avec deux blocs essence (130 et 180 chevaux) et deux diesels de puissances identiques.