Annoncée comme une (r)évolution la nouvelle Jazz de Honda ne nous a pas vraiment séduits, même si…
Soyons clairs, compte tenu des commentaires entendus et des discussions avec plusieurs collègues et amis, nous attendions peut-être trop de cette nouvelle Honda Jazz annoncée tel le Messie. Esthétiquement, nous n’avons pas craqué, mais l’élément est des plus subjectif. Par contre, nous avons été fortement surpris par la sobriété, pour ne pas écrire l’austérité, de son ‘interminable’ planche de bord. Et par la qualité perçue, de prime abord du moins, de son intérieur. Ce dernier point mérite bien explication… Les plastiques sont certes peu accueillants, par contre le confort et l’habitabilité sont parfaitement à la hauteur. En fait, cette Jazz de dernière génération, hybride qui plus est, fait partie de ces choses qu’il faut apprendre à mieux connaître avant de juger. Et nous l’avons fait au fil des jours de notre test.

En préambule, précisons que, chez Honda, la Jazz est désormais disponible avec des motorisations traditionnelle, hybride ou électrique. Notre voiture de test était de type e:HEV ou hybride en français dans le texte. Elle s’appuie donc sur le bloc essence 1.5 litre qui, avec le soutien de l’électricité, propose 109 chevaux, et est couplé à une boîte automatique CVT à variation continue. Là encore une certaine déception était au rendez-vous… Le duo moteur – boîte semble ne pas s’entendre à merveille et lors d’accélérations franches le conducteur à l’impression que ça mouline sérieusement et bruyamment sous le capot. «Il s’agit de tenir compte du fait que la Jazz est avant tout une citadine, pas une routière», nous a précisé Lionel Zimmer, responsable de la communication chez Honda Suisse.
Avec la dernière mouture de sa Jazz, Honda compte déjà la quatrième génération de sa ’petite’ dont la première version a fait son apparition en 2001. Et pour la première fois le constructeur nippon se fend d’une finition «Crosstar» à l’allure baroudeuse. Mais là n’est pas vraiment le propos.

Comme abordé plus avant, nous avons appris à apprécier ‘notre’ Jazz au fil des jours et d’une utilisation quotidienne. Son agilité est remarquable, sa maniabilité aussi. Il est vrai qu’en ville elle se montre particulièrement convaincante. Et finalement sur parcours extra-urbain, il suffit de ne pas en demander trop pour pouvoir apprécier les qualités originelles de cette Jazz des villes. Comme le chantait Nougaro «quand le jazz est là, la java s’en va». Sinon, notons encore que cette citadine se comporte plus que correctement que la route soit sinueuse ou rectiligne. Elle filtre bien les aspérités de la chaussée et offre un confort digne de berlines plus grandes qu’elle.
Cela écrit, attardons-nous rapidement sur le système hybride e:HEV de Honda. Le bloc essence est soutenu par deux moteurs électriques. Le premier étant découplé des roues et se comportant comme une génératrice aussi souvent que possible. La gestion est totalement confiée à l’électronique. Comme d’ailleurs pour le système hybride sur lequel le conducteur n’a aucune influence. Mais qui se montre à la hauteur des attentes placées en lui.

En conclusion, avec cette Jazz là, ne vous fiez pas à la première impression. Elle brise les à priori au fil des jours… En termes de consommation non plus la Jazz ne fait pas la java. Après quelque 500 kilomètres nous avons placé la jauge à 4.5 litres, soit un déci au-dessous des données de la fiche technique. C’est raisonnable! Et à part ça, Honda propose trois finitions de sa nouvelle Jazz dans une fourchette de prix qui s’ouvre à 23’900 francs pour atteindre 28’400 francs en style «executive». Les amateurs de la baroudeuse Crosstar devront pour leur part débourser 30’050 francs.