Nouvelle allure, nouvelle boîte, finition Sergio Cellano, le Vitara frappe à la porte des grands.
Suzuki s’est forgé une solide réputation dans le domaine des 4×4 compacts. Et force est d’admettre qu’elle est globalement méritée. Les véhicules sont fiables et le rapport qualité/prix plutôt favorable. Restait à convaincre et à proposer une voiture plus élaborée qui puisse faire son entrée dans le secteur de gamme moyenne, voire moyenne supérieure. Avec le nouveau Vitara et sa boîte automatique à double embrayage, ou TCSS pour Twin Clutch System by Suzuki, l’objectif se rapproche.
Mais revenons au départ et procédons dans l’ordre. La quatrième génération du Vitara a fait son apparition au Mondial de l’automobile de Paris en octobre 2014. Plus élaboré, plus généreux en espace, le Vitara ‘nouveau’ a signé l’arrêt de mort de la formule duo-pack précédente, à savoir Vitara et Grand Vitara. Désormais, le SUV de la marque au ‘S’ stylisé joue en solo. Virtuellement, il se place dans le segment des ‘petits’, mais réellement il a quelques arguments de grand. Spacieux et confortable il est fabriqué en deux ou quatre roues motrices, mais attention, seule la version à traction intégrale est disponible en Suisse. Dans sa présentation, Suzuki joue sur la carte ‘lifestyle’ pour qualifier son nouveau vaisseau amiral. Lequel a pris une certaine allure très typée, avec sa calandre redessinée et son bouclier avant souligné par une incrustation chromée et des feux diurnes en ‘boomerang’ placés tout à l’extrémité. A y regarder de plus près, le Vitara ressemble plus à un break surélevé qu’à un véritable baroudeur des pistes. Il n’est pas très haut, son profil est assez aguicheur et ses courbes parfaitement proportionnées. A l’intérieur, l’espace est de mise, la fonctionnalité aussi. Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place, le principe n’est pas nouveau, mais toujours agréable.

Testé en finition Sergio Cellano Top, autrement dit le sommet de la gamme, le Vitara était certes parfaitement équipé. Caméra de recul et autres aides à la conduite sont désormais de mise et peuvent s’avérer utiles. Par contre, nous n’avons que très moyennement apprécié, doux euphémisme, l’esprit aussi sensible qu’intrusif de l’alerte de freinage d’urgence… Si l’ensemble, y compris les multiples réglages du siège conducteur, est assez réussi, force est de souligner que les habillages ont manqué le coche de la montée en gamme et restent d’une qualité plastique disons… assez sommaire. Dommage!
Sous le capot de notre Vitara tournait le ‘petit’ diesel 1.6 qui développe 120 chevaux. Equilibré, souple (320 Nm), il s’est montré à la hauteur de sa tâche. Sans rechigner lors des accélérations et totalement en phase avec la boîte TCSS à 6 rapports. Un vrai plaisir… Avec un léger bémol en termes de bruit… Et en prime, le claquement typique des blocs diesel à l’ancienne (!). Désagrément auditif compensé par une consommation plus que raisonnable qui lors des dix jours de notre test routier s’est limitée à 4.7 litres pour cent kilomètres, soit deux décilitres au-dessus des promesses du catalogue.

En matière de comportement routier, rien à redire. Le Vitara répond correctement aux sollicitations, s’inscrit correctement dans les courbes et n’a aucune crainte à hausser le rythme lorsque mené tambours battants sur les autoroutes allemandes. Maniable et agile, il est également de bonne compagnie lors des déplacements urbains. Globalement, la conclusion est donc positive, d’autant plus que comme les veut la tradition Suzuki, le rapport qualité/prix du Vitara ne souffre aucune discussion. La version d’entrée de gamme (Unico 4×4, 1.6 essence) est affichée à 20’990 francs bonus anniversaire de 2’000 francs déduit. Le modèle testé, Sergio Cellano Top coûte quant à lui 33’490 francs auxquels il convient d’ajouter 2’000 francs pour la boîte TCSS…
