Les Mexicains ont répondu présent au retour du WEC sur le circuit de Mexico… La pluie aussi…
Pour une première, c’est une première réussie… Certes quelque peu exigu, le circuit Hermanos Rodriguez de Mexico a été le théâtre d’une lutte de tous les instants et à tous les niveaux. Résumé: Porsche l’a emporté avec la #1 (image de Une), Toyota revient sur le podium, les écuries suisses Rebellion et Morand décroche des victoires de catégories, Aston Martin et Porsche aussi…
Mais revenons au début du film… A Mexico, Audi dominait les premiers essais libres… Porsche les deuxièmes… Puis les deux marques allemandes se partageaient les quatre premiers chronos de la troisième séance. En qualification, l’Audi #8 prenait le commandement et la pole… Jusque-là assez discret l’équipage de la Porsche #2 sortait du bois et obtenait la 2ème place… Audi avec la #7 et Porsche avec la #1 complétaient le quarté… Suivaient les deux Toyota dans l’ordre 5 – 6, puis la Rebellion #13 qui sera l’unique voiture de l’équipe alignée jusqu’au terme du championnat. «Nous voulons concentrer nos forces et préparer au mieux la prochaine saison», expliquent les responsables de l’écurie helvétique. En LMP2 c’est une autre équipe suisse, d’origine du moins, RGR Sport by Morand qui s’octroyait le meilleur temps…

Dès le départ de la course, les cartes étaient redistribuées. Comme à son habitude trop ‘tendre’ avec ses opposants, Marc Lieb (Porsche #2) perdait le bénéfice de la première ligne et se laissait passer par trois ou quatre concurrents partis derrière lui. Mais il est vrai que lorsqu’il tient la tête du championnat un pilote pense plus à éviter l’accrochage qu’à tenir sa place à tout prix. Il n’empêche, après quelques centaines de mètres de course la Porsche #2 n’était (déjà) plus dans le coup. Lieb s’accrochait alors au 4ème rang convoité par les Toyota… Première victime de problèmes, l’Audi #7 de Marcel Faessler et André Lotterer s’arrêtait prématurément, mais repartait rapidement. A noter que blessé lors d’une balade à VTT, Benoît Tréluyer manquait à l’appel. Tout comme d’ailleurs Anthony Davidson sur la Toyota #5 que se partageaient Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima. Laquelle était rapidement contrainte à l’abandon par la faute d’une panne électrique et d’un système de propulsion défaillant.
L’Audi #8 semblait mener facilement le bal des dépassements constants et de la concentration. La Porsche #1 suivait le rythme, la #2 aussi, mais un peu plus loin… Puis la pluie s’est invitée à la table des pilotes… La voiture de tête est partie à la faute… La Porsche des champions du monde (Webber-Hartley-Bernhard) a pris sa place… La voiture sœur était alors 3ème et poursuivie par la Toyota #6. Un mauvais choix de pneumatique et une fois encore le manque de hargne de Marc Lieb ont finalement privé la marque de Stuttgart d’une double présence sur le podium. C’est la Toyota restante (Sarazin-Conway-Kobayashi) qui est montée sur la troisième marche mexicaine…
Cinquième du général, la Rebellion #13 (Alex Imperatori-Matheo Tuscher-Dominik Kraihamer) remporte la division réservée aux équipes privées…

En LMP2, la lutte pour les premières positions a fait rage durant six heures, ou presque… Au final, de ce chassé-croisé, c’est la Ligier-Nissan de RGR by Morand du Mexicain Ricardo Gonzales accompagné d’Albuquerque et de Senna, qui s’est imposée…
Autre niveau, autre lutte intense… Avec en LMGTE Pro la victoire de l’Aston Martin #97 de Stanaway et Turner et en LMGTE Am, celle de la Porsche 911 #88 pilotée par Al Qubaisi, Heinemeir Hansson et Long.


Au championnat, et malgré leur performance en demi-teinte, Neel Jani, Romain Dumas et Marc Lieb (118 points) creusent encore l’écart avec leurs poursuivants. Arrivés à Mexico avec 33 unités d’avance sur l’équipage de l’Audi #8 (Di Grassi-Duval-Jarvis), ils possèdent désormais 41 points de marge, sur les compères de la Toyota #6 (77)… Di Grassi & Co (74.5) pointent en 3ème position avec 43.5 points de retard.

Crédit images: archives Suisse AutoMag