Comme son grand frère le Kodiaq, le ‘petit’ Karoq porte un patronyme venu d’Alaska…
Skoda ne le cache pas, c’est un gamin de douze ans qui a eu l’idée de ce nom pas tout à fait comme les autres… En fait, dans le dialecte d’une tribu d’Alaska, les automobiles se nomment «Kaa’Raq» symbole d’une flèche… Flèche qui se retrouve par ailleurs dans le sigle de la marque tchèque et qui au fil des idées de quelques individus venus de l’île de Kodiaq (Alaska) a touché la cible en offrant le nom de baptême du dernier-né des Skoda.
Annoncé sur le marché suisse pour début novembre, le Karoq a été dernièrement présenté à la presse internationale en deux versions. La première s’appuyant sur deux roues motrices et un moteur de 1.5 litre essence… La seconde, plus musclée, se déclinant avec un bloc 2.0 diesel de 150 chevaux et une traction intégrale. C’est ce modèle que nous avons ‘hérité’ pour quelques centaines de kilomètres dont un passage par une chaussée disons… cabossée qui nous a permis de nous rendre compte des capacités de franchissement et de baroudeur du Karoq. Mais revenons au départ. Comme pour (presque) toute rencontre la première impression était visuelle et avouons-le plutôt agréable. Certes le Karoq a des airs de famille avec ses cousins de chez VW ou Seat, mais il dégage une personnalité incontestable et des atouts typiquement Skoda, notamment sa grille de calandre et sa signature lumineuse.

Une fois le premier regard échangé, l’heure est à la découverte plus intime… Bagages en mains, nous avons apprécié l’ouverture électrique du hayon déclenchée par simple mouvement du pied sous le pare-chocs. Simple… en réalité pas vraiment puisque le système ne fonctionne que si l’utilisateur a la clé en poche, ou en main, et que personne n’a ouvert une porte. Autrement dit, chaque chose en son temps. Réflexion qui n’enlève rien au côté pratique du principe. Une fois à l’intérieur, l’œil critique se porte sur la parure de la planche de bord et là, force est de constater qu’un gros effort a été fourni. La garniture est agréable, relativement douce au touché, pas trop ‘plastique’… Sympa! Les sièges sont confortables, la visibilité extérieur impeccable… «Gentlemen, start your engine»…

Moteur, départ… La sortie du parking permet d’emblée de constater la maniabilité du Karoq… L’entrée sur l’autoroute complètera l’impression générale d’agilité et de puissance, même si nous avons trouvé le bloc diesel légèrement poussif à l’accélération. Mais peu importe, le SUV compact se laisse mener à la baguette, il tient la cadence et se montrera très efficace en filtrage des aspérités et en suspension lorsque nous quitterons l’autoroute pour des axes disons… plus régionaux, plus dégradés aussi. Après quelque 150 kilomètres, l’impression générale est parfaitement positive. Un passage par la banquette arrière nous permettra aussi de confirmer la bonne habitabilité de ce spacieux ‘petit’ Karoq, également bien armé en matière de volume côté coffre à bagages.

Une courte pause nous permet une fois encore d’apprécier l’esthétique style Skoda avant de prendre des chemins plus escarpés et de tester sans trop de ménagement, mais tout de même, les capacités hors routes du Karoq. Là encore, le baroudeur tout-chemin ne se laisse pas perturber. Il absorbe les dénivelés avec aisance, passe sans encombre les trous et bosses du parcours et semble se sentir aussi à l’aise dans les coulées de boue que sur le bitume. Même les collègues qui se sont présentés avec la version deux roues motrices ont trouvé l’exercice intéressant. Au passage, relevons qu’un bref essai du Karoq essence 1.5, nous a permis de constater qu’il était plus agile et maniable encore que son pendant diesel.

Pour l’anecdote, notons encore quelques éléments liminaires… D’abord, en matière de mensurations, Karoq est 31.5 centimètres plus court que Kodiaq. Ensuite, c’est un Karoq qui a été décoré d’un ruban et élevé au rang de jalon historique de la marque Skoda qui vient de célébrer la sortie de production de vingt millions de véhicules. Et enfin, à peine fabriqué, Karoq a remporté les suffrages des lecteurs du magazine allemand «auto motor und sport» qui lui ont décerné l’«Autonis award» attribué à la meilleure nouveauté en termes de design.
Et pour le reste, signalons que l’arrivée de Karoq sur le marché helvétique est imminente puisque prévue le 9 novembre. Et ce avec trois versions, à savoir 1.0 et 1.5 essence, traction avant, et 2.0 diesel, 150 chevaux, 4×4. Le constructeur tchèque promet deux variantes supplémentaires pour 2018… Au 1er semestre, le 2.0 diesel 190 chevaux et après l’été, le 1.5 essence 4×4. Au lancement, deux niveaux de finition sont disponibles avec une liste de prix qui s’ouvre à 25’590 francs (1.0/115 ch./boîte manuelle) et atteint 38’190 francs (2.0/150 ch./boîte automatique).