Apparu en 2015, le Tivoli casse l’image ‘musclée et mastoc’ de la marque coréenne…
Lors de sa première apparition au salon de Genève en 2015, le Tivoli en a surpris plus d’un… Plutôt connue pour fabriquer de véhicules aux dimensions généreuses et aux attributs de ‘gros’ tout-terrains, la marque coréenne proposait alors un SUV aussi compact à l’extérieur que généreux à l’intérieur… Pour de nombreux observateurs de la scène automobile, SsangYong faisait un pas vers la civilisation et vers l’urbanisation de ses voitures. Avec Tivoli, nom d’une ville italienne qui en verlan devient ‘I love it’, le constructeur asiatique affirmait sa volonté d’entrer dans un autre monde que celui des gros 4×4 devenus ‘politiquement incorrects’.
Après avoir parcouru quelques centaines de kilomètres au volant d’un Tivoli à traction intégrale et motorisation diesel 1.6, disons que le passage du virage est plutôt bien négocié. Certes, le style bien carré, «découpé à la hache» disent quelques amoureux des courbes harmonieuses, est toujours bien présent, il n’empêche, esthétiquement le Tivoli n’a rien, mais alors rien du tout, de déplaisant à notre goût… De plus, si comme esquissé plus avant il a subi une (très) sérieuse cure d’amaigrissement, ses concepteurs n’ont fait que très peu de concessions à l’habitabilité. Le Tivoli fait partie de ses voitures qui peuvent prétendre à une petitesse extérieur alliée à une grandeur intérieure… De plus, il offre un niveau de confort agréable, sauf peut-être en termes de suspensions et de filtrage des aspérités et autres pièges routiers. Nos passagers des sièges postérieurs ont trouvé l’amortissement très aléatoire, dur même si l’on en croit leurs remarques. Le châssis, par contre, assure une parfaite tenue de cap, une bonne stabilité en toutes circonstances et un confort de conduite fort agréable.

Chapitre motorisation, ‘notre’ Tivoli était entraîné par un bloc diesel de 1.6 litre, 115 chevaux et un couple de 300 Nm qui nous a semblé un peu poussif à la reprise à bas régime. Associé à une boîte manuelle 6 rapports, il a toutefois globalement assuré la mission qui lui était confiée, sans rechigner et avec une gourmandise qui, une fois n’est pas coutume, s’est avérée très proche des promesses du catalogue. Ce dernier fait état de 5.1 litres pour cent kilomètres si le véhicule est équipé du système ‘Stop and Go’… Et nous avons placé la barre à 5.3 litres avec quelque 800 kilomètres au compteur de notre parcours. Pas mal, non? Pour un SUV compact de caractère et qui plus est accroché à une traction intégrale.
Pour le reste, le Tivoli est joliment et copieusement équipé, sa planche de bord est fonctionnelle et facile d’accès, à l’exception du système Tom–Tom trop sophistiqué, pour ne pas écrire compliqué, à notre point de vue… Sans aborder le volet de reconnaissance des panneaux routiers qui chez SsangYong comme chez d’autres a de quoi laisser pantois tant il est versatile. Mais ce ne sont là que détails, l’essentiel d’une voiture se situant dans d’autres arguments que la navigation et la connectivité, n’en déplaise à la tendance actuelle. En fait l’unique sérieux bémol, point faible serait probablement plus juste, du Tivoli est son coffre à bagages de dimension fort réduite en configuration 4 places assises… Et qui contraste, ceci explique cela, avec l’habitabilité offerte aux passagers des sièges arrières qui bénéficient d’un véritable espace pour leurs jambes. Eh oui, mon bon Monsieur difficile d’avoir le beurre et l’argent du beurre, sans même parler de la crémière.
Abordons enfin le domaine pécuniaire… Le modèle d’entrée de gamme, moteur essence, deux roues motrices et boîte manuelle est affiché à 16’900 francs… Notre voiture de test, diesel, boîte manuelle et finition ‘sapphire’ ou haut de gamme si vous préférez, atteignait les 29’300 francs.
Confort, plaisir de conduite, habitabilité, garantie 5 ans
Coffre exigu, dureté des suspensions