Apparue pour la première fois en 1988, la Corsa GSi a été «oubliée» en 2012, pour mieux revenir maintenant…
Son lancement sur le marché suisse est prévu pour l’automne, soit tout prochainement… Mais en avant-première nous avons eu le bonheur d’aller mettre à l’épreuve, le mot n’est pas trop fort, la ‘petite’ dernière de la famille Opel, la Corsa GSi, bombinette de choc et de charme. En préambule à ce test grandeur nature effectué sur les routes sinueuses du Ballon d’Alsace, faisons une rapide marche arrière dans l’histoire de la marque à l’éclair.
La première étiquette sportive d’Opel, enseigne à vocation plutôt populaire, apparaît en 1996 déjà avec la Kadett Rallye proposant des caractéristiques qui aujourd’hui provoqueraient l’éclat de rire… Certes le poids de cette version ‘vitaminée’ n’était que de 850 kilos, mais sa puissance de 60 chevaux restait parfaitement anecdotique. Une année plus tard, le moteur prenait du muscle et affichait 90 chevaux… La suite est assumée par les Kadett GT, voire GT/E, qui font les beaux jours des pilotes de rallyes avec pour tête d’affiche Walter Röhrl ou Guy Fréquelin. Puis, au milieu des années 80, Opel modifie son étiquette et affiche désormais le sigle GSi (Grand Sport injection) sur ses modèles à vocation sportive… Et en 1988, apparaît la première «ultra compacte», comme la désigne ses paires, à caractère sportif sous le signe de l’éclair, à savoir la Corsa A GSi dotée d’une centaine de chevaux… De génération en génération les Corsa ‘civilisées’ auront toute leur petite sœur assoiffée de sport… Jusqu’au modèle ‘D’ et ses 150 chevaux dont la production sera arrêtée en 2012 avec l’abandon généralisé des finitions GSi.
Mais ça c’était avant… Avant que le fameux sigle ne revienne au goût du jour, en 2017, avec une version GSi de l’Insignia… Aujourd’hui, la ‘petite’ Corsa dont c’est la 5ème génération, retrouve elle aussi ses gènes vitaminés avec un bloc essence 1.4 turbo de 150 chevaux.
Cette (longue) page historique tournée, il est temps de monter dans le «concentré de puissance», terme sorti du dossier de presse, et de vérifier s’il mérite ce qualificatif. Avant même d’avoir goûté à la route, le préambule de Volker Strycek, directeur d’Opel Performance Cars et Motorsport, met en confiance. Cette Corsa est montée sur un châssis OPC dont la réputation n’est plus à faire. De plus, les derniers détails, les ajustements fins si vous préférez, du train roulant et des freins ont été effectués sur la mythique «Nordschleife», en français dans le texte «boucle nord», du Nürburgring… Si ce n’est pas un gage de sérieux absolu, ça y ressemble fortement… Parmi les autres arguments préliminaires de la nouvelle Corsa GSi, basée sur la version trois portes, figure encore son look à la pointe d’agressivité évidente.

Allez, assez tergiversé, installons-nous. A l’ouverture de la porte les yeux sont attirés par l’allure très accueillante des sièges… Des Recaro, et en cuir, svpl… Qui non seulement assurent visuellement, mais sont taillés pour le confort et le maintien de leurs occupants. En l’occurrence deux personnes de gabarits différents et qui, l’une comme l’autre, ont trouvé la position et les réglages idéaux. Contact… Moteur… Et en voiture ‘Stefano’… Ok, ce n’est pas l’habituel Simone, mais bien le prénom de notre compagnon de route. De prime abord, le volant comme le levier de vitesses sont agréables à prendre en main. Et nous constaterons rapidement qu’ils sont aussi précis et directs l’un que l’autre, la direction répond donc à la moindre sollicitation, la boîte aussi. Mais le meilleur reste à venir… Après quelques dizaines de kilomètres entre autoroutes et routes nationales, nous voici arrivés sur le «terrain de jeu» favori de cette petite bombe sur roues. Le tracé vallonné et sinueux à souhaits du Grand Ballon alsacien. De quoi permettre aux gourmands que nous sommes d’assouvir leur appétit de virages en épingles, de côtes plus ou moins prononcées, d’accélérations, de freinages, de conduite, quoi. Et la petite Corsa semble prendre autant un plaisir tout particulier à suivre nos délires, à nous prouver qu’elle n’est pas facile à détourner de sa ligne de conduite et que le cas échéant elle sait aussi s’adapter aux circonstances d’une conduite disons ‘rythmée’ ou peu conventionnelle, si vous préférez.
Agile, efficace, maniable, dynamique, notre monture manque peut-être légèrement de couple, mais sans que cela n’entache véritablement le tableau… Et si elle hésite à retrouver sa fougue à bas régime, elle ne rechigne pas et repart de plus belle lorsque son ‘dompteur’ rétrograde d’un rapport… Logique, direz-vous, mais pas évident pour tous les modèles du genre… La dernière-née des Corsa GSi est agréable à mener en toutes circonstances. Certes les suspensions, volontairement réglées dures, ne filtrent pas toutes les aspérités de la chaussée, mais elles permettent au train avant de maintenir le contact avec le bitume et de ne jamais, ou presque, être pris en défaut. Et c’est exactement ce que les amateurs de voitures sportives demandent…
Chapitre consommation, Opel annonce 6.4 litres pour cent kilomètres… Après quelque 120 bornes en mode «montre-nous ce que tu as sous le capot» soit une bonne dose d’accélérations et de freinages appuyés, l’ordinateur de bord de notre Corsa de test affichait 9.2 litres… Au retour, sur un tempo plus sénatorial, la marque était retombée à 8.0 litres… Mais le ‘mal’ était fait. Dernière info, pour la route, les amateurs de Corsa GSi peuvent passer commande de suite pour un prix de base fixé à 26’400.-.
Fiche technique:
- Moteur essence 1.4 quatre cylindres avec turbocompresseur
- Boîte manuelle à six vitesses
- Puissance maximale: 110 kW/150 ch
- Couple maximal: 220 Nm à 3‘000 – 4‘500 tr/min
- Accélération 0 – 100 km/h: 8,9 s
- Vitesse maximale: 207 km/h