Né en 2017 à Martorell, le SUV compact de Seat prouve, si besoin est, qu’une plateforme commune peut réserver de bonnes surprises…
Après avoir apprécié le ‘petit’ Arona lors d’une présentation officielle sur un parcours de quelques centaines de kilomètres, nous avons eu l’opportunité d’en reprendre une ration, et même une bonne ration, pour un test de trois semaines… Vacances, utilisation quotidienne, routes sinueuses ou autoroutes, la totale. Et globalement, notre sentiment n’a guère changé, nous avons aimé!
A priori, lorsque l’Arona nous a été proposé avec un bloc 1.0 litre et 115 chevaux, nous avons légèrement tiqué. Juste parce qu’une semaine de vacances en Toscane était au programme et que parcourir des centaines de kilomètres avec un moteur trois cylindres ne nous enchantait pas plus que cela… A l’usage, force est d’admettre que notre réaction initiale était erronée. A aucun moment nous n’avons eu le sentiment d’être ‘bridés’ par un manque de puissance ou de répondant des trois cylindres abrités sous le capot. L’association de ce petit moteur et de la boîte DSG (automatique à 7 rapports) s’est avérée efficace et réactive à souhait.
De plus, côté confort, espaces à vivre ou chargement le dernier-né des Seat, qui remplace de fait l’Ibiza ST ou break, s’est présenté sous les meilleurs atours. Les sièges avant, évidemment les plus utilisés lorsque le voyage se fait en solo ou en couple, offrent un agréable soutien tant dorsal que latéral. Et contrairement à certains de nos collègues tâtillons nous n’avons pas trouvé l’intérieur et sa déco trop austère ou ‘bon marché’. Le châssis filtre parfaitement les aspérités de la chaussée, la motricité est convaincante, la tenue de cap aussi, même lors de freinage appuyé. En plus, dimensions extérieures compactes obligent, l’Arona est plus que maniable et de faufile aussi bien dans les petites routes que dans les accès étroits de certains parking. Et lorsque le terrain devient campagnard, que la route a été oubliée lors du goudronnage et que les ornières se font profondes, même pas peur! Oui, admettons-le «ça sent le vécu», et sans entrer dans les détails disons que nous avons eu l’opportunité d’apprécier la garde au sol et l’agilité de ce Seat taillé pour être un tout chemin…

Chapitre conduite, un léger détail vient jeter une ombre sur la tranquillité ambiante… En diverses circonstances, les hésitations d’un système ‘stop-start’ particulièrement sensible nous ont quelque peu perturbés. Chapitre pratique aussi deux éléments sont assez dérangeants… Le premier c’est l’absence de rappel d’allumage des phares au tableau de bord… Le second, c’est l’impossibilité de faire ‘sauter’ le verrou des portières depuis le côté passager ou les portières arrière, seule la porte conducteur étant connectée au système mains libres. C’est à la fois peu logique et très dérangeant pour la galanterie… Mais c’est bien connu, «tout fout le camp». Pour le reste, signalons encore que l’Arona malgré ses allures et ses qualités de baroudeur n’est disponible qu’avec deux roues motrices à l’avant.
Venons-en pour conclure aux éléments concrets. Pour son Arona 1.0, Seat annonce une consommation mixte de 5.0 litres. Lors des quelques 2’500 kilomètres de notre test nous avons constaté qu’il était difficile, voire impossible, de faire descendre la barre sous les 6 litres… Quant au tarif, il affiche une fourchette de prix de base allant de 19’200 et 30’600 francs… Exemple parmi d’autres, ‘notre’ Arona de test (1.0 Xcellence) y figure à 28’600 francs, mais atteint 32’757 francs après ajout de quelques options. A noter encore qu’une version TGI, autrement dit au gaz naturel, a été présentée à Paris en octobre et devrait être tout prochainement disponible sur les marchés.