Avec Niro, Kia réussit le difficile défi de nouer des liens entre famille, loisirs et consommation réduite
Dans la dynastie Niro, demandez la version PHEV, autrement dit hybride et rechargeable. Elle vient dans l’ordre de succession juste derrière Niro HEV (hybride traditionnel) et juste avant e-Niro l’électrique pur et dur. Dans l’histoire Kia nous retiendrons facilement trois années, 2016 pour l’apparition de Niro HEV, 2017 pour celle du modèle PHEV et enfin 2019 pour l’entrée en scène de e-Niro qui pour la petite histoire offre selon le catalogue une autonomie ‘branchée’ de 455 kilomètres. Mais pour aujourd’hui le propos n’est pas là. Kia a mis à notre disposition un Niro PHEV avec lequel nous avons parcouru quelque 1’200 kilomètres sans faire exploser le budget vacances… Même si nous avons roulé essentiellement sur le moteur thermique, faute de possibilités de recharge.
Passons rapidement sur les considérations habituelles, à savoir Niro est spacieux, confortable, bien agencé et est monté d’un cran en matière de qualité perçue avec des plastiques qui ne le sont plus vraiment. De plus, il est agréable à mener par monts et vaux, bien que souffrant d’un léger surpoids sur l’arrière, là où sont placées les batteries. Au passage, relevons mais sans que cela donne dans l’extrême, que ces dernières limitent quelque peu la capacité du coffre à bagages qui nous l’avons constaté reste parfaitement utilisable pour quelques valises bien placées. Dans sa version rechargeable, le Niro s’appuie sur un bloc essence 1.6 litre à injection directe qui collabore de la meilleure manière avec un moteur électrique pour proposer une puissance de 140 chevaux. Le tout géré par une boîte automatique 6 rapports à double embrayage de dernière génération. Et force est d’admettre que l’ensemble est plutôt réussi et convaincant. Partis pour une semaine de vacances en famille nous l’avons constaté au quotidien et même, ponctuellement à cinq personnes embarquées. Ce ‘petit’ Niro est juste parfait!

Il se conduit facilement, fait preuve d’une belle docilité et d’une maniabilité impeccable, de plus il possède une puissance suffisante pour se jouer des virages comme des rectilignes. Alors certes, il n’est pas très ‘sexy’ selon certains, mais peu importe puisqu’il effectue sans sourciller les tâches qui lui sont confiées… Avec ou sans électricité d’ailleurs. Et c’est peut-être là que le bât blesse en termes de consommation, domaine dans lequel les chiffres sont extrêmement variables et dépendent, en toute logique, du fait de pouvoir ou non charger la batterie. Avec quelque cinquante kilomètres d’autonomie électrique, le Niro est évidemment peu gourmand en essence, mais sans être ‘branché’ disons qu’il n’explose pas les compteurs de la colonne. Concrètement, les promesses du catalogue Kia, 1.3 litres pour 100 kilomètres, sont pour le moins irréalistes… Même revu, le cycle européen de calcul ne semble pas avoir intégré toutes les données, mais c’est un autre débat. Lors de notre périple, pour mémoire environ 1’200 kilomètres, avec famille et bagages, nous avons consommé 4.4 litres pour chaque tranche de cent bornes, ce qui reste parfaitement raisonnable… Lors des quelque 150 kilomètres qui sépare notre domicile du garage dans lequel nous devions retourner la voiture, et avec une batterie totalement chargée au départ, nous avons consommé 3.3 litres… Quant à «l’espion» électronique qui contrôlait notre manière de conduire il faisait état de 62% de style économique pour 34% de ‘normalité’ et 4% de sportivité. A noter encore et pour tenter d’être complets que nous transportions en permanence 114 kilos de batterie… Ces différents éléments mis bout à bout nous font penser que la consommation moyenne de notre test s’avère totalement acceptable. N’en déplaise à quelques esprits chagrins qui visent des minimas utopiques.

Reste maintenant à parler des choses qui fâchent… c’est-à-dire d’argent. Sur le tarif Kia, Niro PHEV n’a rien de compliqué à repérer puisque la liste se limite à un modèle affiché à 44’450 francs et avec une seule option, la peinture métallisée. Sans oublier l’un des critères qui font la force de la marque coréenne, la garantie d’usine de 7 ans.

Habitabilité, confort, comportement, garantie

Consommation, rapport qualité-prix