Présentée en 2015 (berline) et 2016 (break), la Renault Talisman assume sa stature de voiture haut de gamme.
En ouvrant le dictionnaire, le Larousse pour être clair, vous y apprendrez comme nous qu’à l’origine le talisman est «un objet ou une image préparés rituellement pour leur conférer une action magique et/ou de protection.» Voire: «ce que l’on croit doté d’un pouvoir magique qui est censé porter bonheur.» De manière plus contemporaine introduire ‘talisman’ sur un moteur de recherche débouche certes sur quelques lignes traitant d’objets magiques, mais l’essentiel est consacré à Renault et sa limousine haut de gamme… Reste que c’est bien connu, même si certains conducteurs semblent ne pas en tenir compte, sur la route la protection magique et autres porte-bonheurs n’existent pas. Remarque qui n’empêche pas le Talisman de Renault d’être un véritable bijou.

Chez le constructeur français, Talisman est étroitement associé à Koleos et Espace ses deux partenaires dans le haut du panier. A la fois élégants, stylés, athlétiques et possédant un caractère bien affirmé, les trois ‘copains’ se distinguent désormais par leur calandre spécifique et le losange surdimensionné et centré. A ce stade, précisons que nous avons eu le bonheur de tester Talisman en finition ‘Grandtour’ S-Edition… Autrement dit, break à moteur essence 1.8, 225 chevaux et boîte automatique 7 rapports. Sans oublier le choix de différents modes de conduite «multi sense» et les quatre roues directrices «4CONTROL». Ensemble qui s’est montré très convaincant.

D’abord Talisman, et même s’il s’agit d’une notion subjective, est esthétiquement réussi. «C’est un très beau break», admettaient les voisins. Ensuite il est spacieux et offre une habitabilité en parfaite adéquation avec ses dimensions avec une longueur qui frise les cinq mètres (4.865)… De quoi offrir une belle place aux passagers des sièges postérieurs, mais pas seulement puisqu’en matière de coffre aussi, le Talisman Grandtour est plutôt bien doté avec ses 572 dm3. Chapitre équipement, agencement, facilité d’utilisation et confort de conduite, c’est évidemment le top… Chaque chose à sa place, une place pour chaque chose, de quoi rendre la tâche du conducteur plus aisée. Sauf peut-être en matière de commande du régulateur / limiteur de vitesse placé comme dans tous les modèles Renault disons peu intuitivement…. Mais c’est un détail, certes gênant mais acceptable dans le contexte Talisman.

Sur la route, ce break n’a rien, mais alors rien du tout, d’un véhicule pataud et ce malgré ses dimensions généreuses. Son comportement est juste parfait… Il avale les kilomètres sans sourciller que la route soit rectiligne, ou pas. En virage ou en ville, il fait preuve d’une maniabilité exceptionnelle merci les quatre roues directrices. Le couple moteur – boîte n’hésite pas à donner le meilleur de ses capacités en toutes circonstances. Un pur bonheur! Seul petit bémol, sur notre voiture de test, le système stop/start, probablement légèrement déréglé, nous a joué quelques tours pendables à basse vitesse. Mais sans que cela ne devienne trop perturbant. Autrement dit, détail à biffer après un passage au garage.
Abordons maintenant un élément suffisamment rare pour être souligné. Lors de notre test de quelque 800 kilomètres, nous avons parcouru monts et vaux en consommant 6.6 litres par tranche de cent kilomètres, soit, et là est l’élément rarissime, huit décilitres de moins que les données du catalogue Renault (7.4). Reste que chez le constructeur au losange, comme ailleurs, le luxe à un prix. Et même s’il est conséquent, celui de Talisman dans la version testée n’a rien d’usurpé à notre sens… L’édition ‘S’ coûte 47’250 francs, avec quelques options ‘notre’ voiture était affichée à 50’300 francs. Et pour le reste, le tarif Talisman s’ouvre à 38’150 francs avec la finition «business» (160 ch.) et se referme à 51’650 francs pour une «Initiale» (200 ch. / diesel). https://www.suisseautomag.ch/category/marche/tests/