Le constructeur américain reprend le nom de son coupé Puma pour désigner son nouveau SUV compact.
Aznavour chanterait «je vous parle d’un temps que le moins de vingt ans ne peuvent pas connaître». C’est en effet en 1997 que Ford lançait son ‘Puma’, un petit coupé décliné sur les bases de la Fiesta. Cinq ans plus tard (2002), la production de la Ford Puma est abandonnée et le félin retrouve sa cage au fond du garage. Jusqu’à de jour de juin 2019 où Ford présente un petit crossover qui reprend le patronyme de Puma et est toujours intimement lié à la Fiesta dont il reprend la plateforme.

Mais fini le blabla historique, passons aux choses sérieuses. Ford a mis à notre disposition un Puma de finition ST-Line X dont la motorisation hybride légère repose sur un bloc 1.0 litre, trois cylindres, de 155 chevaux. La boîte était manuelle à six vitesses. En préambule disons que si nous n’étions pas vraiment fans du coupé, le SUV urbain nous a séduit… Il est esthétiquement réussi à l’extérieur comme à l’intérieur et se montre très agréable à conduire. De plus, il est affublé de cinq étoiles attribuées par les experts en sécurité de l’institut Euro NCAP. Autrement dit, de prime abord le Puma nouveau a tout pour convaincre. «Puma est charismatique, flexible et innovant. Il correspond aux souhaits de nos clients qui demandent une voiture attrayante et moderne», explique Stuart Rowley président de Ford Europe.

Après avoir apprécié sa ‘plastique’, nous nous sommes installés au volant du Puma et avons aimé le confort de ses sièges, l’agencement de sa planche de bord et autres commandes et son habitabilité. Contact: le petit trois cylindre ronronne, normal pour un Puma, comme un grand et étonne par sa souplesse. La fiche technique fait état d’un bloc 1.0 de cylindrée dont l’hybridation assure un supplément de puissance et de couple et permet au petit moteur de répondre sans sourciller à la moindre sollicitation. En détail, Ford explique que le mode ‘branché’ est confié à un «alterno-démarreur à courroie». Extrait des explications officielles: «En clair, à bas régime, le moteur essence EcoBoost est assisté par un moteur électrique, ou plus exactement par un alterno-démarreur à courroie. Ce dernier remplace la dynamo conventionnelle et permet, en outre, de réduire la compression du moteur et d’utiliser un turbocompresseur supérieur, ce qui améliore la puissance.»
Mais peu importe les mots, c’est l’efficacité qui est importante et ‘notre’ Puma s’est montré très doué en la matière. Laissons donc la technique pour aborder le concret. Puma est accroché à un châssis de belle tenu qui lui permet d’avaler les kilomètres sans retenue. Que la route soit rectiligne, sinueuse ou urbaine, le petit SUV accepte les missions qui lui sont confiées sans rechigner à la tâche. La boîte s’avère facile à manier, ses rapports sont bien étagés et elle forme un duo de choc avec son complice à trois cylindres. Quant à la batterie, elle se recharge sans autre forme de procès lors des décélérations et grâce à un système «start & stop» un peu particulier qui permet de récupérer de l’énergie en coupant le moteur essence à bas régime. Le nouveau Puma est très agile, agréable à mener par monts et vaux et se montre d’une docilité exemplaire. Autrement exprimé, il est facile à rouler et son comportement routier est sain.
Au chapitre des distinctions, le Ford Puma porte fièrement ses cinq étoiles obtenues aux tests Euro NCAP. Il peut aussi se vanter d’avoir la coffre à bagages le plus spacieux de sa catégorie grâce notamment à la Ford MegaBox, cavité bien pratique ménagée sous le plancher.

En termes de consommation, disons que Puma fait dans le raisonnable avec 5.8 litres pour cent kilomètres selon nos calculs effectués après quelque 630 bornes. Ce qui est sensiblement identique aux données du constructeur qui font état d’une moyenne mixte de 6.0 litres. C’est à la fois peu et beaucoup pour un véhicule hybride. Quant à la fourchette de prix du Puma, elle commence à 22’200 francs et va jusqu’à 29’600 francs. La version ST-Line X mise à notre disposition coûtait 29’300 francs mais quelques options, entre autres les phares LED, le paquet d’assistance à la conduite et le toit panoramique faisait monter la barre à 37’500 francs.