Premier invité de notre rubrique éponyme, Eric Nève, ancien «patron» de l’écurie Chevrolet WTCC, est aujourd’hui consultant général pour Eurosport.
Samedi dernier, dans le paddock du Slovakiaring, un groupe d’invités de Citroën Suisse suivait le rythme imprimé par Eric Nève. Direction: le centre de production d’Eurosport pour une visite peine de câbles.
«Le championnat appartient à Eurosport», a lancé l’hôte du jour pour bien situé le contexte. Autre info liminaire: «le WTCC est le premier championnat du monde qui a été diffusé en HD». Pour le reste la structure est assez impressionnante.
Lors d’une étape du WTCC, une quarantaine de collaborateurs travaillent sur place. «C’est sans compter les reporters et consultants de chaque pays…», précise Eric Nève. Juste une équipe de techniciens, cameramen et autres régisseurs qui produisent «environ 5 à 6 heures de direct par week-end». Hormis les images de courses, ou qualifications, Eurosport cible ses interviews, par exemple, selon les pays et les langues de diffusion.
Pour ce qui est des compétitions, seize caméras sont disposées le long de la piste. «Et quelques-unes dans les voitures», rappelle Eric Nève. Ce qui implique des kilomètres de câblage et un travail de préparation énorme. «Eurosport ne produit que très peu d’images, c’est une société privée qui assure ce domaine. Nous nous chargeons de la diffusion.» Anecdote: «pour les deux premières étapes programmées à Marrakech et Le Castelet à une semaine d’intervalle, les câbleurs ont travaillé en parallèle. C’était impossible de démonter au Maroc pour reconstruire en France dans les temps.»
Quant au prochain défi auquel les producteurs et diffuseurs sont confrontés, il s’appelle 4K… «Encore mieux que la HD, mais l’ensemble du matériel doit être aux normes pour réellement pouvoir en profiter». Autre nouveauté à venir: «les drones, mais là nous faisons pour l’instant face à un problème de sécurité.» Information encore sur les joies de la technique de production, un camion aménagé en studio, bardé de table de mixage, d’écrans de contrôle et autres accessoires, coûte plusieurs millions d’euros. Une indiscrétion fait état de dix à douze… Juste énorme!
A propos et pour conclure, qu’est-ce qui se cache sous le titre «consultant général WTCC» qui figure sur la carte de visite d’Eric Nève? «Concrètement je m’occupe de tous les contacts avec les constructeurs et autres concurrents, avec la FIA, avec les circuits aussi. Sans parler des constructeurs potentiellement intéressés à rejoindre le championnat et de l’élaboration du calendrier, etc…» Un dossier certes complexe mais dont Eric Nève connaît l’essentiel des ficelles, héritage de ses années Chevrolet.