Depuis longtemps à l’affut d’un bon coup, Meeke (Citroën) s’impose enfin dans une manche mondiale.
Bien sûr, les grincheux de tout bord, voire les fans de VW ou de Hyundai prétendront que Meeke a profité de conditions particulières pour s’imposer en Argentine. C’est peut-être partiellement vrai, il n’empêche, le Britannique s’est joué des pièges que ses concurrents n’ont pas su contourner. Il a pris la tête du rallye très tôt pour ne plus la lâcher. Après des années de patience et de travail, il méritait bien une victoire qui à notre sens ne souffre aucune discussion.
Ogier (VW) hors du coup dès l’ES2, Meeke tout proche du champion du monde lors de la première spéciale, prenait le pouvoir. Sur le parcours chronométré No 2, il ‘mettait’ 32 secondes à Sordo (Hyundai), et 34 à Latvala (VW). L’option était sérieuse…
Par la suite, Meeke signait quelques temps de référence, mais semblait plutôt concentré sur son avance et sur sa première victoire… Il gérait comme diraient les observateurs, mais toujours en se maintenant parmi le top 5 ou 10 des spéciales. Ogier, revenu en deuxième journée, privait ses petits camarades de marque de quelques scratches. Latvala (VW) ne pouvait revenir, il finissait par abandonner sur ennui mécanique. Mikkelsen (VW), auteur de plusieurs scratches se ‘payait’ une pierre dans la dernière spéciale. Neuville, à la rue dès le départ ou presque par la faute d’une crevaison, finissait son pensum dans le même caillou que Mikkelsen. Sans commentaire!
Sordo (Hyundai) tenait le choc, signait deux scratches «les premiers temps de référence espagnols depuis longtemps», signalait l’un de nos suiveurs sur Twitter. Mais Meeke tenait bon, et décrochait finalement la timbale. Sa première victoire en WRC, la première d’un pilote britannique depuis Colin McRae en 2002.
Quant à Citroën, la marque aux chevrons signe un doublé, avec Mads Ostberg, le podium argentin étant complété par le jeune Elfyn Evans (Ford M-Sport).
Crédit images: WRC