17, 18, 7… Le tiercé des courses d’endurance n’a plus rien, ou presque, de surprenant.
Depuis Fuji, deux semaines plus tôt, il est certain que l’équipage de la Porsche #17 est protégé et qu’hormis un éventuel problème technique rien ne peut arriver à Mark Webber, Brian Hartley et Timo Bernhard. Le trio a pris le pouvoir au Japon et chez Porsche tout est mis en œuvre pour ne pas troubler la marche vers le titre de l’équipage désormais fer de lance de la marque. Seul Audi et ses mousquetaires Marcel Faessler, Benoît Tréluyer, André Lotterer rêvent encore de créer la surprise. Même si…
Force est d’admettre que la domination Porsche est flagrante. Les deux équipages alignent les performances de choix, se partagent les premières lignes de la grille et réalisent des doublés à la pelle. Il faudrait désormais un petit miracle pour qu’Audi puisse ternir le tableau de son meilleur ennemi allemand. Quant à Toyota…
A Shanghai, une fois encore, la course s’est avérée passionnante. Dommage que le classement, dans le meilleur des cas, soit établi par les garages et n’offre quasi plus aucun suspens. A la régulière, chacun sait que la Porsche #18, notamment Neel Jani, est plus rapide que la 17. Afin de parer à tout frottement interne, Jani a, une fois encore, été privé de qualifications. En course, la 18 a connu plus de turbulences que sa voiture sœur, et n’a raccroché la 2ème place qu’au terme d’une énorme débauche d’énergie. De quoi maintenir l’Audi #7 à distance dans la course au titre des pilotes et surtout, mais comme en F1 l’importance de l’acquis est relative, d’offrir à Porsche le titre mondial des constructeurs.
Autrement raconté, les trois pilotes de la Porsche #17 creusent l’écart au classement, même s’ils restent à portée de Faessler & Co à l’abord de l’ultime rendez-vous de la saison. Mais surtout, et malgré les arrangements stratégiques, Webber et les siens ne sont pas à l’abri d’un problème technique ou mécanique… Ambiance garantie du côté de Bahrain dans trois semaines.
Pour le reste, et même si l’épilogue chinois n’a pas été des plus heureux pour ses deux voitures, l’écurie, aussi privée qu’helvétique, Rebellion a remporté une nouvelle victoire de catégorie et s’est assuré le titre des indépendants. Au passage, notons que Mathéo Tuscher, engagé par Rebellion pour remplacer Daniel Abt au volant de la #13 est le plus jeune pilote de l’histoire du WEC… Dommage que sa première participation se soit terminée dans un nuage de fumée, voiture en feu, contre la glissière.
En LMP2, l’Alpine-Nissan de Panciatini-hatin-Dillmann l’a emporté, alors que Lietz et Christensen (Porsche) s’imposaient en LMGTE Pro, imités par Perro-Collard-Aguas (Ferrari) en LMGTE Am.
- Porsche #17 (Webber-Hartley-Bernhard). 2. Porsche #18 (Jani-Lieb-Dumas) 3. Audi #7. (Fässler-Treluyer-Lotterer). Puis 6. Toyota #1 (Buemi-Davidson-Nakajima). 7. Rebellion #12 (Prost-Bèche).
Au championnat du monde des pilotes le trio Webber-Hartley-Bernhard conforte sa première place avec 155 points, soit une avance de 12 unités sur Fässler & Co (143). Jani et ses coéquipiers occupent le 3ème rang avec 113.5 points. Champions en titre (Buemi et Davidson) sont 5ème (67 pts).
Crédit images: site WEC + cp Rebellion