La Coupe du monde des voitures de tourisme, en bref et tiré de l’anglais WTCR, entame une deuxième saison prometteuse…
«2019 sera encore plus exceptionnel que 2018!» Responsable des évènements de sports motorisés chez Eurosport et promoteur du WTCR, François Ribeiro ne doute de rien. Il faut admettre que les chiffres de l’an dernier lui donne raison avec une augmentation des spectateurs, des comptes rendus médiatiques et de l’audience TV entres autres éléments…
C’est ainsi que dans le cadre aussi historique que culturel du Centre ‘El Born’ de Barcelone, la sympathique soirée de lancement du millésime 2019 a déroulé son chapelet de superlatifs… «Super grille, légendes, jeunes prometteurs, super voitures, super spectacle et finalement super trophée…» Maîtresse de cérémonie, la sémillante Alexandra Legouix suivait son fil rouge avec entrain… Sur scène, le défilé était de taille avec pas moins de sept, oui sept, champions du monde ou vainqueurs d’une coupe mondiale de la FIA, qui vont animer un peloton de 26 voitures. A leur tête Yvan Muller (4 titres WTCC) et Andy Priaulx (3 titres WTCC), puis Gabriele Tarquini, champion en titre WTCR (+ 1 titre WTCC), Thed Björk (1 titre WTCC), Rob Huff (1 titre WTCC), Johan Kristoffersson (2 titres WRX) et enfin Augusto Farfus (1 titre coupe GT)…

Autre ‘surprise’ de taille, la première apparition d’une marque chinoise dans une compétition officielle… A savoir Lynk & Co. Préparée par Cyan, les quatre voitures bleues font figure d’épouvantails avec derrière leurs volants trois ex champions planétaires Muller, Priaulx et Björk et un ‘petit’ jeune en personne de Yann Erlacher… Un alignement dont les adversaires ne semblent pas avoir (trop) peur… Il faut écrire que chez VW, le groupe a également bonne figure avec en tête de liste Huff et Kristoffersson, puis Bennani et un nouveau venu, l’Allemand Leuchter. Chez Hyundai, le champion en titre et vétéran du groupe Tarquini sera accompagné d’une belle brochette de jeunes loups avec Michelisz, Farfus et Catsburg… Audi garde une valeur sûre en personne de JK Vernay qui défendra les anneaux avec Vervish, Shedden et Langeveld… Et puis Honda retrouve Monteiro et Guerrieri et leur adjoint Girolami et Tassi… Cupra aligne Coronel, Aurélien Panis, Haglof et Azcona… Alors qu’Alfa Romeo se contente de deux voitures avec pour pilotes Ceccon et Ma… A noter que les organisateurs ont volontairement plafonné les entrées à quatre voitures par marque. Et pour mémoire rappelons que le WTCR n’est pas une coupe pour les constructeurs, qui pourtant prennent une part importante dans l’histoire, en confiant leurs voitures et leurs pilotes à des préparateurs privés. C’est ainsi que si Cyan aligne quatre Lynk & Co, VW fait appel à SLR, Audi à Comtoyou et Leopard, Honda à All-Inkl.com et KCMG, Cupra à Comtoyou et PWR, Hyundai à BRC et Alfa Romeo à Mulsanne…
De l’avis général, le peloton présente un bon équilibre entre ‘vieilles’ gloires et génération montante… Certains, dont nous sommes, espèrent qu’un jeune pilote émergera et que le deuxième titre WTCR ne sera pas attribué à une personnalité confirmée, même si la saison de tourisme s’annonce ouverte et que l’expérience pourrait faire la différence. Tous les pilotes tiennent d’ailleurs le même discours, en résumé «il s’agira d’être régulier, consistant, et de marquer même des petits points mais le plus souvent possible». A ce propos, le système d’attribution des dits points a changé… Les trois courses de chaque week-end seront rétribuées de manière identique et les quinze premiers comptabiliseront… Corollaire: les écarts entre les rangs seront réduits avec 25-20-16-13-11, puis dès le 6ème 10-9-8-7… etc. De plus, les plus rapides des deux séances de qualifications (Q1 – Q2) recevront des points supplémentaires (5-4-3-2-1).
A Barcelone lors des tests, Honda et Audi ont paru à l’aise, mais de l’avis général les chronos enregistrés n’avaient qu’une valeur (très) symbolique… «Nous faisons différents tests, différentes simulations et n’accordons aucune importance à nos temps au tour», affirmaient quelques protagonistes… Mieux même, alors que Guerrieri figurait en tête de liste jeudi matin, l’info tombait: «c’est Girolami qui était au volant de sa voiture…» Farfus et Catsburg absents, c’est Tarquini qui passait de sa Hyundai à celles de ses coéquipiers durant la journée… Alors oui, les tests ont eu lieu dans une superbe ambiance, mais sans véritables enseignements en termes de forces en présence… Tout le monde s’accordait à affirmer: «la saison commence vraiment à Marrakech!» Autrement dit, en cette fin de semaine (5-7 avril) et là personne ne pourra plus jouer l’intox.
Crédit images: Suisse AutoMag + site WTCR