Sébastien Carron (VW) a dominé la 16ème édition du rallye du Chablais au point de tuer tout suspens… Ivan Ballinari (3ème) a (déjà) trois roues sur le titre national.
Revenu pour une pige, le triple champion suisse des rallyes Sébastien Carron (image de Une) a prouvé, si besoin était, qu’il en avait sous le pied. Le droit de préférence. Au volant de sa VW Polo R5, le Valaisan a enlevé tout espoir à ses concurrents dès l’entame de l’épreuve en signant les huit premiers scratches et en mettant une douzaine de secondes dans la vue de son premier poursuivant lors de la première spéciale… Vendredi à la pause de midi et après trois ES, Carron avait 35 secondes d’avance sur ses deux principaux contestataires, à savoir Cédric Althaus (VW) et un autre pigiste Jérémie Toedtli (Skoda). Michael Burri (Skoda) et Ivan Ballinari (Skoda) complétaient le top 5 à respectivement 43 et 48 secondes du meneur de jeu.
Les trois tronçons chronométrés du matin formaient aussi la boucle de l’après-midi et Carron en remettait une couche, avec cette fois Toedtli comme contradicteur… Cédric Althaus commençait par reculer dans le classement avant d’abandonner sur problème mécanique. Burri héritait de la 3ème place, Ballinari de la 4ème et c’est Joël Rappaz (Ford) qui entrait dans le quinté au terme du premier jour. Un jour et six spéciales durant lesquelles Carron avait creusé un tel écart que la seule question qui venait à tous les esprits était de savoir s’il tiendrait le rythme et sa mécanique aussi lors du second round. Toedtli pourtant très motivé et rapide pointait à plus d’une minute… Burri à 1’14, Ballinari à 1’30… Et Rappaz à 2’21.
Samedi, à l’entame du second jour, les premiers doutes passaient à la trappe… Carron reprenait la route sur le même rythme que vendredi et remportait les deux premières épreuves spéciales. Il fallait attendre la 3ème, ou la 9ème au total, pour voir Toedtli pointer le bout du capot de sa Skoda… Le Neuchâtelois récidivait même lors de l’ES 10 avant de céder le pas au Valaisan pour les trois tronçons chronométrés suivant et de revenir lors de l’ES 14 également la dernière du rallye… Celle qui allait aussi sceller le sort de Michael Burri contraint à l’abandon sur ennuis mécanique… Et de Ballinari qui héritait de la 3ème marche du podium et confortait du même coup sa place de leader au championnat national. Ce d’autant plus que, limité par de sérieux soucis de budget, Burri annonçait qu’il ne reviendrait pas avant le rallye du Valais, et encore à condition qu’il trouve le soutien financier pour tenter l’aventure. C’est un autre ‘revenant’ en personne de Pascal Perroud (Skoda) qui se classe finalement 4ème alors que le Français Crétien (Skoda) complète le top 5… Pour l’anecdote, ne manquons pas de relever la présence d’un ‘vrai’ Monsieur de la scène rallye en guise d’ouvreur, à savoir Ari Vatanen, champion du monde en 1981…
Dans les coupes ou championnats annexes, signalons la victoire d’Ismaël Vuistinier en Clio Alps Trophy, celle de Jonathan Michellod en championnat suisse junior et enfin celle d’Aurélien Devanthéry dans le cadre du trophée Michelin Suisse. Sans oublier Marc Valliccioni vainqueur du peloton historique.
Crédit images: ©Suisse AutoMag + cp BZ Consult
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