Avec sa nouvelle 508, le constructeur français brise quelques codes et attire les regards…
Constat liminaire, il est difficile, voire impossible, de passer incognito au volant de cette 508 aux lignes élancées et aux rondeurs aguichantes. Dans la rue, les regards suivent le mouvement, dans un parking les gens s’approchent, mieux encore nous avons été interpellés par quelques admirateurs, de la voiture bien sûr, qui voulaient connaître nos sentiments de conducteur. Et même si ce ne sont là qu’anecdotes et paroles de scribouillard, ces clichés confirment le sentiment d’une première rencontre avec la 508, elle est juste splendide.
Avant d’écrire ce test, nous avons eu l’intention d’ouvrir le dictionnaire des superlatifs. Intention à laquelle nous avons finalement renoncé. Aligner ici un chapelet de compliments venus tout droit d’un ouvrage spécialisé n’aurait pas été digne d’une telle réussite… Car la 508, n’en déplaise à quelques rares esprits chagrins, peut se vanter d’être réussie de chez réussi. La génération précédente, la première aussi, apparue en 2011 et restylée en 2014 était une berline 4 portes assez classique… La deuxième mouture, millésimée 2018, est une cinq portes à hayon à la plastique avantageuse, pour ne pas écrire exceptionnelle. De la face avant et sa calandre quasi verticale, à la face arrière et son alignement de lumières, en passant par les optiques de phares et la signature lumineuse très caractéristique, sans oublier le profil élancé, tout est parfaitement proportionné. Plus courte (9 cm), basse (1.40 mètre), elle a des allures de ‘coupé’ et possède de sérieux atouts de séduction.

«La nouvelle Peugeot 508 est une promesse de sensations intenses», affirme le communiqué officiel de la marque au lion. Et, une fois n’est pas coutume, nous sommes totalement d’accord avec les spécialistes du marketing. Il est grand temps d’avouer que l’importateur suisse nous a gâté en mettant à notre disposition la version supérieure dite ‘GT’, avec sous le capot un ‘petit mais costaud’ bloc 1’600 qui développe 225 chevaux. En duo avec la boîte automatique 8 rapports cette motorisation forme un couple que nous n’hésitons pas à qualifier de parfait… Reste que si elle est particulièrement belle extérieurement, la 508 n’est pas en reste à l’intérieur non plus… Et ne dit-on pas que la beauté intérieure est celle qui compte? Les sièges sont à la fois agréables et confortables, la planche de bord fonctionnelle et originale, le volant au diamètre tronqué en deux endroits donne à l’ensemble une allure très particulière. Et d’autres ont testé pour nous les sièges postérieurs pour les déclarer juste parfaits. L’espace aux jambes aussi est suffisant et permet de voyager sans soucis.

Justement, mettons le contact et abordons le volet routier. Sa stature le laissait supposer, même si le mieux est de juger personnellement, la 508 est un pur bonheur de voiture tant sur routes rectilignes que sur tracés sinueux. Elle colle au bitume, ne se laisse par prendre en défaut, avale les kilomètres et les virages avec plaisir et voracité grâce à un train roulant qui non seulement filtre les aspérités à la perfection, mais encore assure juste ce qu’il faut de rigidité pour garantir le plaisir de conduite, sportive ou pas. Et ce même lorsque les aides électroniques, du moins certaines, sont déclenchées. Un seul léger détail nous a quelque peu perturbés, c’est le rappel des clignotants sur la coque des rétroviseurs, trop proche et dans le feu de l’action facile à confondre avec la détection de véhicule dans l’angle mort situé dans la même zone, ou presque.
Après de chapelet de compliments, l’heure est venue de conclure. Vous l’aurez aisément compris, nous avons beaucoup aimé cette 508, elle fait incontestablement partie de ces voitures que nous avons de la peine à rendre une fois le test effectué. Incontestablement, si la 508 était un hôtel, elle mériterait 5 étoiles. Sentiment encore renforcé par l’élément consommation qui, malgré quelques bornes en mode sportif sur les 1’300 effectués, s’est limitée à 6.4 litres pour cent kilomètres soit sept décilitres de plus que les promesses du catalogue, mais sans que le constat ne s’avère catastrophique… Chapitre tarif, et c’est bien connu, le luxe à un prix et celui de la 508, en mode GT, est fixé à 54’500 francs… Mais pour les amateurs de beauté un peu moins bestiale, la première dent de la fourchette affiche 38’900 francs. Et notons encore, pour tenter d’être complets, que Peugeot propose désormais sa 508 en finition SW, autrement dit break.