Devenu imposant, le RAV4 de Toyota est hybride jusque dans les détails… Au propre, comme au figuré.
Difficile dans la vie de tous les jours de rencontrer une connaissance et de lui lancer «euh… tu as pris du volume». Par contre croiser une nouvelle voiture et lui faire la même remarque ne pose aucun problème… D’autant plus que l’intéressée n’a pas le pouvoir de répondre. A la prise en mains du RAV4 mis à disposition par Toyota, nous nous sommes donc laissés aller et avons pensé tout haut «cette cinquième génération a pris des rondeurs, du volume et du poids». Ce qui, n’en déplaise aux esprits chagrins, n’est pas toujours désagréable. Dans le cas d’espèce, nous irions même jusqu’à écrire que c’est tout le contraire. Par contre, le RAV4 ne peut plus prétendre au statut de SUV compact qui a fait sa réputation. Mais peu importe.

Nous l’avons évoqué plus avant, la génération actuelle est la 5ème de la famille. Elle est aussi celle du 25ème anniversaire de ce SUV apparu en 1994 et qui faisait alors figure de pionnier dans la branche des SUV en étant à la fois spacieux et compact. Nous ne referons pas ici l’histoire complète du RAV4, mais il est tout de même bon de rappeler que la 3ème génération apparue en 2005 proposait un châssis court, un autre long. Sans oublier une version électrique, eh oui déjà, produite dès la fin des années nonante et vendue aux Etats-Unis essentiellement. Et puis un deuxième essai branché en collaboration avec Tesla en 2012… Et dont une partie des composants se retrouvent d’ailleurs sur la Tesla Model S.
Mais revenons au sujet de notre test, avec une remarque liminaire. Ce dernier a été effectué en fin d’année dernière et compte tenu de divers événements le dossier est resté quelque peu «coincé» sous la pile. Il n’empêche, le RAV4 actuel est entré sur le marché suisse début 2019. Il est disponible avec des motorisations traditionnelles, hybrides et tout prochainement hybrides et rechargeables. Notre véhicule de test était au sommet de la gamme avec un bloc essence 2.5 litres hybride, une boîte automatique et une traction intégrale, notamment. Passons rapidement sur l’équipement que l’on peut qualifier de complet de chez complet en termes d’assistances à la conduite et autre ‘gadgets’ électroniques dont nous ne sommes (toujours) pas vraiment fans. Et puisque nous sommes à l’intérieur, parlons confort et habitabilité. Les deux font la paire et sont d’un niveau plus que correct y compris en matière de coffre à bagages. Une vadrouille en famille, quatre adultes et un enfant de 11 ans, nous a permis de constater que la cinquième place, celle du centre à l’arrière, convenait très bien. En route, le RAV4 est très agréable à mener par monts et vaux. Il est aussi stable et maniable sur routes rectilignes que sinueuses. Il filtre parfaitement les aspérités de la chaussée et induit chez son conducteur comme chez les passagers un sentiment de sécurité très favorable.

Le duo moteur-boîte est efficace à souhait. Toujours prêt à répondre à la moindre sollicitation et à assurer le job. Le train roulant est d’une redoutable efficacité dans toutes les conditions et ne craint ni les routes détrempées, ni le bitume glissant. Seul bémol dans ce concert de louanges, la consommation. Ou plutôt la comparaison entre les données du constructeur et nos petits calculs puisque la gourmandise elle-même n’est pas excessive, à notre sens. Explication: avec un tel véhicule parcourir quelque 800 kilomètres et consommer 5.9 litres par tranche de cent bornes ne semble pas exorbitant, surtout en hiver avec les pneus éponymes. Par contre, lorsque le catalogue édition septembre 2019, promettait 4.4 litres, la différence est tout de même disons… assez marquée. Mais ça c’était avant… Avant que Toyota adapte ses données en se conformant au nouveau cycle mondial de consommation (WLTP) et ne fasse figurer sur ses tabelles une gourmandise de 5.7 litres plus réaliste pour son RAV4 en version 2.5 et traction intégrale.
Passons maintenant aux choses qui pourraient fâcher, à savoir les prix. Le tarif RAV4 de Toyota s’ouvre avec le modèle 2.0 Active, deux roues motrices à 31’400 francs. Il se referme avec le modèle 2.5 Premium, traction intégrale à 53’700 francs. A noter qu’avec quelques équipements supplémentaires notre RAV4 de test coûtait 60’150 francs. Et terminons sur une bonne nouvelle, le site Toyota affiche actuellement une série de promotions avec notamment le modèle de base (2.0 Active) à 26’400 francs.
Autres test sous: www.suisseautomag.ch/category/marche/tests/