Avant, chez Nissan, Juke rimait avec original et ne pouvait, de fait, pas plaire à chacun… Mais c’était avant.
Aujourd’hui, le constructeur nippon a considérablement revu la copie de son SUV compact pour le rendre disons… plus passe-partout. Et nous l’avons constaté ce Juke non plus ne laisse pas indifférent. D’autant plus que ses versions et finitions sont très différentes. Nous avons eu l’occasion de nous en rendre compte, lors d’un récent échange avec un collègue et ami. Alors que nous faisions part de notre déception face à ce Juke nouveau, il ne tarissait pas d’éloges… Il faut dire que Nissan a mis à sa disposition un véhicule plus haut de gamme (N-Design) que le ‘notre’. Avec une montée en puissance du confort et de l’esthétique non négligeable. De quoi faire la différence et nous «réconcilier» avec ce Juke qui nous avait laissé sur notre faim lors de notre test.

Soyons honnêtes, le look plus conventionnel de la deuxième génération du petit SUV Nissan nous fait moins vibrer que celui plus ‘coquin’ de la première vague. A ce propos et pour l’histoire, le premier Juke a fait son entrée sur les marchés en 2010… Décliné en diverses finitions il a tenu le haut du pavé jusqu’en 2019. Nismo, le bras sportif de Nissan, en a même fait une version vitaminée et à traction intégrale. Et puis il y a eu cette version un peu folle produite en série très limitée, le Juke-R dont le capot recouvrait un bloc V6 de 3.8 litres et 530 chevaux. Mais c’est une autre histoire. Aujourd’hui, Nissan propose la deuxième génération Juke évidemment très, peut-être trop, connectée et surtout plus conventionnelle que la précédente.
Au menu, une seule et unique motorisation. Un bloc trois cylindre d’une cylindrée de 1.0 litre et d’une puissance de 114 chevaux. Il est disponible avec une boîte manuelle six rapports ou automatique à double embrayage et sept vitesses. Notre Juke de test était équipé de cette dernière et de finition Tekna. Comme précisé plus avant notre première impression, qui dit-on est souvent la bonne, n’a pas été très favorable. Nous avons trouvé l’intérieur assez austère, le confort assez moyen, le train avant un peu lourdaud et les assistances à la conduite très intrusives. Au fil des jours nous avons apprivoiser ‘notre’ Juke… Mais même s’il se tient parfaitement sur la route, qu’il accepte sans renâcler les missions qui lui sont confiées, qu’il fait preuve d’une belle agilité, nous sommes restés sur notre faim.
En plus et malgré son moteur de petite taille, Juke consomme disons… beaucoup. Les 6.5 litres pour cent kilomètres promis par la fiche technique se sont transformés en 7.2 litres lors des quelque 550 bornes de notre test en utilisation quotidienne mélangeant allégrement les types de chaussées. Du coup, au terme de nos deux semaines passées avec ce Juke nos sentiments étaient très mitigés. Points positifs, en utilisant la plateforme du groupe, comme Clio et Captur, Nissan a allongé son Juke désormais plus spacieux en matière d’habitabilité et de coffre. Et même en le rendant plus sage, le constructeur a préservé un part d’originalité à la deuxième génération Juke, l’un des témoins étant la structure des phares en forme de «Y» couché. Globalement, la qualité perçue est aussi supérieure à celle des prédécesseurs… Malgré tout nous avions un sentiment d’inachevé, jusqu’à que nous montions dans la version plus élaborée de notre ami.

A noter que Juke a célébré son dixième anniversaire en 2020 et qu’il est titulaire de cinq étoiles attribuées par l’institut Euro NCAP. Et passons pour conclure au chapitre pécuniaire, la liste de prix Nissan affiche Juke entre 22’190 et 32’490 francs. Notre véhicule de test était tarifé à 31’090 francs et coûtait finalement, options obligent, 32’980 francs. Ah, encore un détail qui n’en est peut-être pas un pour vous, Juke est une voiture à traction, avant évidemment, et à ce jour le 4×4 n’est pas au programme.