Aux 24 heures du Mans l’histoire se répète ou presque… Après trois victoires de la Toyota #8 voici venir le tout de la #7… (image de Une)
«C’est la plus mythique course au monde», prétendent certains dont nous faisons partie… Mais peu importe les qualificatifs utilisés, Le Mans et ses 24 heures restent l’événement majeur de la saison du championnat du monde d’endurance (WEC). Cette année, encore, les deux tours d’horloge manceaux ont débuté sous la pluie et avec une (trop) longue période de voiture de sécurité… La meute enfin lancée, les choses se sont assez mal passées pour la Toyota #8 de Sébastien Buemi et Cie. Le Vaudois a été heurté par un concurrent dès le premier virage menant à la passerelle Dunlop… Eh oui, certains pilotes n’ont toujours pas compris qu’une course de 24 heures ne se gagnait pas dans les premières minutes, voire secondes… Mais c’est une autre histoire…
L’accrochage n’a pas eu de conséquences majeures, si ce n’est de reléguer le pilote suisse au dernier rang et de l’obliger à remonter tout le peloton pour retrouver sa place parmi les hommes de tête… Au passage signalons que c’est la Toyota #7, en l’occurrence Kobayashi, qui avait décroché la pole position… Et comme, malgré quelques petites frayeurs dues à un problème d’alimentation essence, la Toyota #7 a remporté la course, Kobayashi et ses camarades Conway et Lopez, ont réalisé ce que les joueurs de bowling qualifieraient de ‘strike’… Du coup, la marque nippone signe un doublé et surtout devient historiquement la première écurie à remporter les 24 heures du Mans en catégorie ‘Hypercar’. Division dans laquelle Alpine complète le podium et devance les deux voitures engagées par l’équipe américaine Glickenhaus que peu d’observateurs attendaient à pareille fête… Les commentaires d’avant-course allaient plutôt dans le sens de l’abandon plus ou moins rapide… Personne, ou presque, n’attendaient les Glickenhaus à l’arrivée du Mans. Et pourtant…


Immédiatement derrière les Hypercars, la lutte était intense entre les barquettes LMP2. Deux pilotes suisses se battaient aux avant-postes, à savoir Louis Delétraz dans la voiture #41 et Fabio Scherer dans la #22… Au fil des heures, Delétraz et ses camarades Kubica et Ye prenaient la tête de la catégorie… Alors que du côté de Scherer les ennuis mécaniques obligeait la voiture à rester longtemps au garage et ruinaient tout les espoirs de l’écurie United Autosports… Du moins pour la #22… «Je suis évidemment déçu, mais je reviendrai», disait le Bernois avant d’expliquer: «A 5 heures du matin alors que je roulais tout s’est éteint dans le cockpit… Je suis rentré au box et les mécanos ont diagnostiqués un problème qu’ils ont mis deux heures à réparer…» En tête de LMP2 dans le dernier tour, Delétraz et ses coéquipiers semblaient rouler vers une belle victoire… Et patatras… Ye, alors au volant, s’arrêtait sur le circuit la faute à une voiture qui refusait tout service… Et, maigre consolation, c’est la #31 de la même équipe WRT qui s’imposait… «Je ne trouve pas les mots… C’est tellement cruel… Dernier tour, 23h58 de course… Et la voiture s’arrête… Je n’y crois pas…», écrivait Louis Delétraz sur Twitter. L’écurie suisse Realteam Racing (Garcia, Duval, Nato) s’est quant à elle classée douzième de LMP2.
En GTE Pro, la Porsche #92 de Neel Jani a terminé troisième derrière une Aston Martin et la Ferrari #51 de l’écurie AF Corse victorieuse de la division et également première des GTE Am avec la Ferrari #83… Parmi les autres pilotes helvétiques figurent Rahel Frey (Ferrari #85) qui termine 36ème du général et 9ème de la catégorie.
Au général provisoire, les trois compères de la Toyota #7 (Lopez, Conway, Kobayashi) profitent de leur victoire mancelle pour prendre la tête avec 120 points… Suivent Buemi et Co avec 111. A noter que Neel Jani figure au deuxième rang du classement des pilotes GT FIA à douze unités des leaders et que Realteam pointe à la troisième de la hiérarchie des équipes LMP2 Pro-Am.
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Crédit images: cp et sites WEC, Toyota.