En France, c’est entre gens du pays ou presque que c’est jouée la sixième étape du WTCR… Muller en pole, Vernay (image de Une) et le Belge Vervisch vainqueurs. Ehrlacher toujours en tête du général.
Sur le circuit vallonné de Pau-Arnos les pilotes du WTCR (coupe du monde des voitures de tourisme) s’en sont donné à cœur joie. Yvan Muller (Lynk & Co) s’est offert la pole, la vraie pas celle de la grille inversée. Jean-Karl Vernay (Hyundai) a remporté la course principale en démarrant mieux que Muller. Et Frédéric Vervisch (Audi) a remporté la première manche, celle de la grille inversée pour laquelle il avait hérité de la pole. Aussi réaliste que prudent, peut-être un peu trop, Yann Ehrlacher (Lynk & Co) a sauvé l’essentiel et garde la tête du championnat. Voilà pour le résumé, passons aux détails.
Lors des diverses séances de qualifications, Ehrlacher signait le chrono de référence de la Q1, Vernay celui de la Q2, qui ne concerne que les douze meilleurs de la précédente, et Muller celui de la Q3 dans laquelle se retrouvent les cinq plus rapides. Autrement écrit, celle qui donne le droit de partir en première place sur la grille de la course principale. Comme déjà évoqué, Vervisch dixième des ‘qualifs’ héritait de la pole pour la première course. Le Belge réussissait un départ parfait et menait l’épreuve de bout en bout. Tiago Monteiro (Honda) sortait violemment de la piste dès le premier virage et Yvan Muller victime d’un accrochage abandonnait. Yann Ehrlacher arrivé à Pau avec 20 points d’avance sur son poursuivant immédiat avait récupéré cinq unités supplémentaires lors des qualifications, il jouait la prudence et se contentait de la huitième place. A noter la présence sur le podium du ‘vétéran’ Gabriele Tarquini, 59 ans.

En course 2, les esprits allaient quelque peu s’échauffer. Surtout celui de l’Argentin de chez Honda Esteban Guerrieri, plus insupportable que jamais. «Il est trop idiot, il ne sera jamais champion du monde», osait l’ami Olivier Panis consultant sur Eurosport. Au feu vert, Vernay prenait le meilleur sur Muller et s’installait en tête… Évènement qui confirmait l’impression laissée lors de la première confrontation, les voitures bleues de Lynk & Co semblaient avoir quelques difficultés au démarrage. Dans le peloton, la bataille était plus musclée que lors du premier round et Guerrieri allait particulièrement se mettre en évidence en se conduisant comme un candidat au titre ne devrait pas se conduire… En tentant des manœuvres hasardeuses, en tapant dans ses adversaires, et en perdant gros dans cette bagarre inutile. «Sur l’échelle de la bêtise, il a dix sur dix… Il devrait être pénalisé… C’est une agression…», Olivier Panis n’en pouvait plus. Hormis ces frasques de Guerrieri, la course s’avérait assez sage… Vernay creusait, Muller se contentait du deuxième rang… Et Ehrlacher se satisfaisait de la cinquième place…
Arrivé à Pau avec vingt points de marge sur Guerrieri, le pilote de la Lynk & Co #68 en repart avec seize unités d’avance sur Vernay… Voilà qui s’appelle limiter les dégâts et nous rappelle une remarque de «tonton» Yvan lors d’une entrevue il y a quelques années «aucun règlement de dit qu’un champion est obligé de gagner toutes les courses, la régularité est aussi valable que les victoires.»

Le calendrier du WTCR compte encore deux rendez-vous, soit quatre courses. A Adria (Italie) et Sochi (Russie) ensuite.
Tiercés.
Course 1. 1. Vervisch (Audi). 2. Björk (Lynk & Co). 3. Tarquini (Hyundai).
Course 2. 1. Vernay (Hyundai). 2. Muller (Lynk & Co) 3. Urrutia (Lynk & Co).
Général (12 courses).
1. Ehrlacher, 160. 2. Vernay, 144. 3. Guerrieri, 138. 4. Vervisch, 131. 5. Muller, 126.
Crédit images: site WTCR