Delétraz et Jani sur les podiums à Barcelone (ELMS), les Suisses sans podiums mais avec une pole en Formule électrique à Berlin, et dans le top cinq en GT à Monza, Evans qui gagne en Croatie (WRC).
ELMS. La série le Mans Europe a choisi le circuit de Barcelone pour débuter sa saison. Mercredi et jeudi derniers étaient consacrés aux tests, samedi et dimanche à la première manche. Oublions les deux journées de tests pour nous consacrer à la compétition. Et le moins que l’on puisse écrire est que les pilotes et écuries helvétiques ont fait «fort». Pour la clarté des propos, signalons que les organisateurs ont désormais séparé la catégorie LMP2 en deux divisions, à savoir pro-am ou pas. Les voitures sont les mêmes mais un équipage pro-am doit intégrer au moins un pilote ‘bronze’. Dans la première, l’équipe de Louis Delétraz, Racing Team Turkey, a dominé les débats. Pole lors des qualifications et victoire générale à la clé. Dans la catégorie LMP2, c’est La voiture #47 de l’écurie suisse Cool Racing (Lomko, De Gerus, Lopez) qui a terminé les qualifs avec le meilleur temps. Signalons, pour la petite histoire, que ce dernier est pratiquement une seconde et demie plus rapide que le temps des Pro-am. Mais l’équipe Cool Racing, qui fait cette année rouler trois voitures, n’en est pas restée là puisqu’elle a également décroché la pole des LMP3 avec la #17 (Chila, Siebert, Garcia). Notons encore que dans la dans la catégorie LMP2 c’est Neel Jani (Duqueine) qui signait le troisième chrono. En course, comme déjà évoqué, c’est l’équipe de Delétraz qui l’emportait, la voiture de chez Duqueine avec Neel Jani termine au deuxième rang, mais première des LMP2. Cool Racing place deux voitures, dans l’ordre 37 (Coigny, Jakobsen, Lapierre) et 47, respectivement aux quatrième et septième places. Et dans le même tour de roue l’écurie suisse remporte la catégorie LMP3 avec la voiture #17. Corollaire: kyrielle de podiums pour la délégation helvétique.
Formule E. Pas de podiums, mais une certaine satisfaction tout de même. Disons le tout net les septième et huitième manches humides du championnat de Formule électrique n’ont qu’à moitié convenu aux trois pilotes suisses engagés. Propos quelque peu dilués par la prestation de Sébastien Buemi (Envision) le samedi. Le Vaudois a en effet décroché la pole position avant de terminer quatrième de la course. Edoardo Mortara (Maserati) était P11 en qualifs et Nico Müller (Cupra) P17. Ils ont terminé 9ème et 15ème de la course. Autre son de cloche dimanche, avec la deuxième position en qualification de Nico Müller et la troisième de Sébastien Buemi pour sa part Mortara était 17ème. Mais ce n’était que l’arbre qui cache la forêt. Buemi et Mortara abandonnaient suite à des accrochages et Müller terminait au 9ème rang. Notons encore que la première course a été remporté par Mitch Evans (Jaguar) et la seconde par Nick Cassidy (Envision). Au général, à mi-saison, Pascal Wehrlein (Porsche) est toujours en tête, il précède Cassidy et Vergne (DS).
GT. Pour son ouverture de saison le GT World Europe avait choisi le circuit de Monza et une course de trois heures, donc d’endurance. Parmi la flopée de pilotes helvétiques engagée, ils étaient une bonne quinzaine, deux ont terminé dans le top dix d’une course dominée par les BMW de chez Rowe Racing. Il s’agit de Patrick Niederhauser et de Ricardo Feller, tous les deux sur Audi mais préparées par des écuries différentes. Le premier a terminé «chocolat» juste devant le second. Relevons encore que les dames de chez Iron Lynx (Rahel Frey, Bovy, Gatting) ont mené leur Lamborghini de mains de maîtresses terminant au 28ème rang général et à la 8ème place de leur catégorie.
WRC. En Croatie, l’ambiance était pour le moins morose après l’accident qui a coûté la vie à Graig Breen lors des journées de tests. Installé en tête dès la deuxième spéciale Thierry Neuville (Hyundai) voulait probablement marquer les esprits et faire honneur à son collègue de marque disparu. Peut-être en voulait-il un peu trop puisqu’après avoir dominé la première journée le Belge est sorti de la route dans la spéciale numéro 11 , la troisième du samedi, laissant les commandes à Elfyn Evans (Toyota). Mais reprenons dans l’ordre. Lors du premier secteur chronométré c’est Ogier (Toyota) qui prenait le pouvoir. Au terme de la deuxième des vingt épreuves spéciales Neuville se hissait en tête et terminait la première journée (8 ES) au sommet de la hiérarchie. C’est ensuite Evans qui profitait de la bévue du pilote Hyundai pour s’installer en tête dès le terme de la spéciale 11 et ne plus quitter cette position jusqu’au terme du rallye. Après quatre étapes du championnat du monde Evans rejoint Ogier en tête de peloton et Rovanperä occupe le troisième rang pour un triplé provisoire Toyota. Notons au passage que trois pilotes sont montés sur la plus haute marche des podiums cette année, à savoir Ogier deux fois, Tänak et Evans. Et admettons que compte tenu de la situation le reste n’a que très peu d’importance.
Crédit images: Site ELMS, Facebook Cool Racing, site Formule E et cp Maserati, sites GT World et WRC (Red Bull Media House).