L’édition du centenaire des 24 h du Mans, la 91ème course, restera dans les mémoires. La victoire de Ferrari (image de Une) aussi… Sans parler des deux présentations Alpine et Toyota…
Commençons par quelques chiffres susceptibles de semer le doute dans les têtes. C’était bien le centenaire du Mans dont la première course a été mise sur roues en 1923, mais c’était «seulement» la 91ème compétition. Quant à la victoire Ferrari, certains parlent de 50 ou de 58 ans plus tard, et les deux sont exacts. La marque italienne a en effet gagné Le Mans pour la dernière fois en 1965 avec notamment un certain Jochen Rindt au volant de la 250 LM. Après avoir été battu par Ford, par Porsche et par Matra, le constructeur transalpin quittait la compétition d’endurance en 1973. Mais quelles que soient les dates prises en compte forcer de constater que le cheval cabré a signé cette année un retentissant retour.
Course.
Refaire la course de ce 100ème anniversaire des 24 h du Mans serait ici beaucoup trop fastidieux. Nous nous contenterons donc de rappeler que la Ferrari #51 (Alessandro Pier-Guidi – James Calado -Antonio Giovinazzi ) l’a emporté devant la Toyota #8 de Sébastien Buemi associé à Hartley et Hirikawa et la Cadillac #2 pilotée par Bamber, Lynn et Westbrook. Notons que si Ferrari et Cadillac semblent avoir trouvé leur rythme, de toute évidence ce n’est pas (encore) le cas pour Peugeot et Porsche. Voilà pour les Hypercar.
En LMP2, soyons un peu chauvins, les trois voitures qui composent le podium comprenaient un pilote suisse dans l’équipage. À noter que l’ensemble des voitures engagées était des Oreca. Et revenons au classement, en commençant par la victoire de la #34 d’Inter Europol Competition, une écurie polonaise, dont un des pilotes Fabio Scherer. Le Bernois étant associé à Smiechowsky et Costa. La voiture qui monte sur la deuxième marche du podium, celle de WRT était dans les mains de Louis Delétraz associé pour l’occasion à Kubica et Andrade. Et la petite marche du podium est occupée par l’équipe Duqueine pour laquelle roule Neel Jani qui dans la Sartre faisait équipe avec Binder et Pino. Comptant à l’écurie helvétique cool Racing elle n’a pas connu son succès habituel engagé avec deux voitures dont une seule, la #37 (Lapierre, Coigny, Jakobsen), a terminé et ce au 12ème rang de la catégorie.
Une autre bonne surprise helvétique en catégorie LMGTE vient de l’équipe Iron Dames. Longtemps parmi les trois premiers, la Porsche rose #85 a fini «chocolat». Rahel Frey et ses copine, Sarah Bovy et Michelle Gatting, ont été dépassées dans les dernières minute de la course et n’ont manqué le podium que pour cinq petites secondes. A noter encore que c’est la Corvette officielle (Catsburg, Keating, Varrone) qu’il a emporté.
Carnet de notes
Relevons encore que seules deux voitures ont terminées dans le même tour, à savoir la Ferrari gagnante et la Toyota de Sébastien Buemi. Elles ont parcouru chacune 342 tours soit 4659 kilomètres. C’est la distance la plus faible depuis 2001 année durant laquelle les concurrents avaient roulés 321 tours. Pour mémoire, la plus longue distance parcourue atteint 5410 km et quelques poussières. Ce record, établi en 2010 appartient toujours à Audi avec une R 15 TDI pilotée par Dumas, Bernhard et Rockenfeller.
À relever encore, que pour cette édition du centenaire la direction de course avait décidé de changer la procédure de voiture de sécurité. Cette dernière était adaptée à l’américaine trois «safety cars» entrant en piste, le principe étant de permettre à chacun de rejoindre sa place en supprimant d’abord la voiture de sécurité numéro 3 puis la numéro 2 et de finalement regrouper tout le monde derrière la numéro 1. Une procédure beaucoup trop longue qui a conduit à plus de 03h00, précisément 3h01 et 47 secondes, soit 12,5% du temps de course de neutralisation. Dites neutralisations provoquant l’incompréhension du public et des observateurs. Sans parler des fameuses «slow zone» qui ont provoqué notamment l’accident de la Toyota #7 et de la Cadillac #3.
En un mot comme en cent, cette édition du centenaire marquée par des orages violents et une kyrielle de sorties de route restera dans les esprits comme celle du retour de Ferrari et d’une bagarre de tous les instants. Mais en aucun cas, pour celle d’une gestion impeccable de la course. Il n’empêche les statistiques retiendront la victoire de Ferrari et c’est tant mieux.
Présentations
Alpine et Toyota ont profité de L’opportunité de ces 24 heures pour présenter leur futur plus ou moins proche. Le constructeur français a dévoilé au Mans son Hypercar qu’il fera entrer en compétition l’an prochain. Une voiture de catégorie LMDh (Le Mans Daytona hybrid) motorisée par un V6 de 3,4 litres. Alors que le constructeur nippon à présenter un prototype de voiture propulsée à l’hydrogène qu’il devrait faire entrer en piste à l’horizon 2026.
Crédit images: site WEC, cp Rolex, Peugeot, Toyota, Alpine, Facebook Cool Racing