Décidément Jonathan Hirschi n’en finit pas d’étonner son monde et marque ses premiers points sur les routes du rallye européen.
Certains doutaient de la crédibilité de sa reconversion… Ils en prennent pour leur grade! Souvent malheureux en piste, même s’il convient de rappeler son titre national Renault 2.0 en 2006, Jonathan Hirschi semble (enfin) avoir trouvé la bonne voie. L’an dernier, il avait surpris tout le monde en participant à une bagarre d’anthologie au Critérium jurassien. Après quelques piges en GT, il annonçait la création de sa propre structure (HRT) et sa volonté de se consacrer au rallye. Et il mettait brillamment les derniers sceptiques dans sa poche en réalisant une sacrée perf’ au rallye du Valais. Cette saison, le Neuchâtelois a décidé de s’attaquer au championnat d’Europe de la spécialité dont la première manche s’est déroulée en début de semaine, par conséquent en début d’année déjà, sur les routes autrichiennes. Parcours par ailleurs particulièrement difficile et enneigé qui a posé de gros problèmes aux meilleurs du peloton, l’Irlandais Craig Breen 3ème du championnat en 2014 et ‘piégé’ dès les premiers kilomètres, peut en témoigner.
Il faut bien en parler, l’entrée en matière de Jonathan Hirschi a été laborieuse avec trois touchettes et une voiture disons… endommagée au sortir de la première spéciale.
Du temps perdu dans la deuxième et la troisième encore… Puis comme nous le supposions, Hirschi s’est craché dans les gants et a réalisé une superbe remontée. Pointé au 14ème rang après l’ES1, il n’était plus que 17ème au terme de la 3, à l’entrée du premier parc d’assistance.
Mais le bonhomme n’est pas du genre à se décourager. Au terme du deuxième tour, après 6 spéciales, il avait (déjà) gagné deux rangs. Deux chronos plus tard, il était 9ème, place qu’il maintenait à la fin de la première journée.
Des temps régulièrement dans le top dix, Hirschi et son compère Vincent Landais pouvaient envisager la seconde étape avec une relative sérénité. Les trois premiers tronçons chronométrés de mardi confirmaient le sentiment, le pilote de la Peugeot 208 se maintenait dans le top dix général. A trois ES du terme (15ème), il gagnait un rang… et s’accrochait à cette 8ème place jusqu’au bout, ou presque. Il restait une spéciale au programme, la voiture No 9 était toujours sur la ligne 8 du classement… Et alors que ses petits camarades se contentaient d’assurer l’essentiel, Jonathan Hirschi prenait certains risques. Il bouclait ce 18ème et dernier tronçon de vitesse avec le 6ème temps et gagnait deux rangs au classement général final de l’épreuve. Figurant dans le top dix, il était aussi désormais aux portes du top 5… Joli pour une première, non?
Notons encore que le chrono de cette ES18 est le troisième meilleur réalisé par le pilote du Val de Ruz durant ce rallye, après le 6ème (déjà) de l’ES5 et le 5ème de l’ES 8.
Pour la petite histoire internationale, Le Polonais Kajetanowicz (Ford) a remporté l’épreuve inaugurale de cette saison 2015, le Jännerrallye. Il devance le Français Consani (Peugeot) et le Bulgare Lukyanuk (Ford)…
Crédit images: site ERC