Sur le mythique circuit du Nürburgring, les Citroën ont encore fait la loi.
Trois petits tours et puis s’en vont. La question du week-end était: mais que fait le WTCC sur le tracé historique du Nürburgring? Lubie d’organisateurs? Folie télévisuelle? Envie de faire le buzz? Chacun répondra à sa manière, mais une course de trois tours est-elle réellement crédible pour un championnat du monde? Pour nous la réponse est: NON! (voir commentaire)
Voilà pour résumer le côté jardin. Sur la piste, peu de chose à dire… Supérieures à en devenir presque suspectes, les Citroën ont, une fois encore, dominé leur sujet. Pole position (Lopez) et victoires (Lopez et Muller), mieux même podium complet dans la course 1 avec Loeb entre ses deux compères.
Pour le reste, pas grand-chose à signaler. Le coup de gueule d’Yvan Muller, peut-être, contre le règlement et l’attribution des points au championnat. L’Alsacien préconise depuis longtemps que la dotation soit moindre pour la course 2. Ironie du sort, il a remporté la deuxième manche en Allemagne et fait le plein de points.
Le coup de gueule d’Hugo Valente aussi, fâché de s’être fait accroché par un pilote Citroën en première course et qui ne s’est pas gêné de dire à qui voulait l’entendre que de toute manière aucune pénalité ne serait infligée compte tenu du contexte actuel favorable à la marque aux chevrons.
Ah oui, les trois tours étaient si insipides que nous en avons presque oublié l’essentiel, Tiago Monteiro (Honda) s’est bien accroché à Yvan Muller lors de la seconde manche… Mais d’une part le pilote portugais disait que sa voiture manquait de vitesse en rectiligne et de l’autre le quadruple champion du monde assurait qu’il avait fait le minimum, juste manière de s’assurer la victoire… Voilà qui relativise bien des choses.
Course 1
- Lopez. 2. Loeb. 3. Muller (tous Citroën). 4. Michelisz (Honda). 5. Ma (Citroën).
Course 2
- Muller. 2. Lopez. (2 x Citroën). 3. Monteiro. 4. Tarquini (2 x Honda). 5. Loeb (Citroën).
Championnat
- Lopez 177 points. 2. Loeb, 127. 3. Muller, 126. 4. Monteiro, 73. 5. Ma, 64.
Crédit images: WTCC
Commentaire.
N’en déplaise au bonheur des pilotes d’évoluer sur une piste chargée d’Histoire, à celui des promoteurs, ou plutôt de la chaîne de télévision qui fait la pluie et le beau temps du WTCC, utiliser la notoriété d’un anneau aussi mythique que le Nürburgring pour y faire trois tours de course relève sportivement du ridicule. Heureusement ce dernier, c’est bien connu et heureux pour certains, ne tue pas.
Les plus calculateurs argueront qu’ici ou ailleurs, 75 kilomètres restent 75 kilomètres. C’est incontestable. Par contre ce qui l’est plus est de parcourir trois petits tours seulement pour attribuer les points d’un championnat du monde. C’est un peu comme si un rallye du WRC se disputait en trois épreuves spéciales. N’importe quoi!
Certes il y a le mythe, la fameuse ‘Nordschleife’, les souvenirs des plus grands, matière à faire parler surtout. Mais la course automobile n’est pas affaire de bla-bla, sauf en F1, peut-être. Et puis, heureusement pour elle, au ‘Nürbur’ la grande majorité des spectateurs n’était pas là pour le WTCC mais pour les fameuses 24 heures qui suivaient. Sinon, bonjour la frustration!