Jose Maria Lopez décroche son 2ème titre dans une ambiance… disons discutable.
Une fois n’est pas coutume, commençons par un coup de gueule…
Dommage! Sur le circuit Thaïlandais de Buriram, les âneries des organisateurs ont presque éclipsé l’événement du jour… Car plus que l’arrêt d’une course pour cause de pénombre, plus que la disqualification d’un pilote victorieux pour une question de règlement appliqué avec des œillères, plus que les (trop) nombreux accrochages restés sans sanction, c’est bien l’attribution du titre mondial qui aurait dû faire l’essentiel de l’actualité. Et pourtant dans les chaumières nombreux sont ceux qui parlent de tout sauf de Jose Maria Lopez, champion du monde pour la deuxième fois de rang. Chapeau M. Lopez! Quasi inconnu il y a deux ans encore, vous vous êtes imposé face aux plus grands, ou du moins supposés tels… Dommage que ce soit dans une ambiance aux accents délétères qui vous prive d’une visibilité unanime et méritée.
Mais dans le capharnaüm de Buriram, revenons à l’essentiel, même s’il ce dernier est difficile à trouver. Comme de coutume, les Citroën ont fait la loi.
En qualifications, Lopez, Loeb, Muller, Ma et Bennani, dans l’ordre, composaient le quinté. En course, la première manche était marquée, d’abord, par la maladresse et l’agressivité de quelques pilotes plus enclins à ‘bousculer’ leurs petits camarades qu’à jouer la carte sportive. Corollaire: il ne restait que dix voitures sous le drapeau à damiers… Mais que fait la police, en l’occurrence les commissaires? Reste l’essentiel, en tête de bout en bout, Jose Maria Lopez assurait son deuxième titre mondial consécutif… Autre événement d’importance dans la lutte aux places d’honneur, Yvan Muller, une fois n’est pas coutume, faisait les frais des (trop) nombreux accrochages et ne marquait aucun point. Premier des non-chevronnés, le routinier Gabriele Tarquini (Honda) terminait 5ème.
Le second affrontement allait s’avérer plus risible encore. Quatre voitures manquaient à l’appel d’une course qui débutait de toute évidence trop tard dans la journée thaïlandaise. Parti en pole position Tiago Monteiro menait la danse, avec une certaine aisance. Et puis, surprise, la direction de course décidait de sortir le drapeau rouge (?)… Raison invoquée, la nuit (!) et le manque de visibilité. Sur les ondes d’Eurosport, Olivier Panis n’en revenait pas, y allait de quelques commentaires acerbes et décidait finalement d’en rire plutôt que d’en pleurer. Mais pourquoi avoir attendu la tombée du jour pour donner le départ? La question mérite d’être posée lorsqu’il s’agit d’un championnat du monde officiel de la FIA, même si…
Reste que Monteiro (Honda) s’imposait, que Ma, plus agressif que doué se faisait finalement sermonné… par Lopez et que Loeb revenait à deux petits points de Muller, encore impliqué bien malgré lui dans un carambolage et contraint à l’abandon.
Mais ça c’était avant… Avant que des commissaires incapables de sanctionner les fauteurs de troubles ne disqualifient le vainqueur de la course pour une sombre question de garde au sol, sans tenir compte de l’état de la voiture suite à l’une des touchettes à répétition qui ont marqué ce week-end à Buriram. Honda a fait appel… Wait and see…
Championnat
- Lopez 441 points, CHAMPION. 2. Loeb, 329. 3. Muller, 324. 4. Ma, 213. 5. Tarquini, 191.
Crédit images: site WTCC