Alors que l’ainée de la famille Ampera avait suscité la discussion, la deuxième génération est clairement électrique.
«Un peu, passionnément, pas tout à fait…» Revisitée, les paroles du jeu amoureux consistant à arracher les pétales de la marguerite conviennent parfaitement à la présentation de la nouvelle Ampera-e. «Ne me demandez pas le prix, il est encore à l’étude», «je ne peux pas dire quand les premiers exemplaires seront sur le marché», même en insistant «une fois en 2017»… Quant aux objectifs de ventes, inutile d’en parler… Même les prix articulés par quelques pseudos spécialistes «ne sont que pure spéculation…» Paroles de divers responsables de la marque à l’éclair présents pour dévoiler, mais pas tout à fait leur dernière-née.
Mais reprenons quelque peu l’histoire de cette désormais citadine à propulsion totalement électrifiée. La première mouture de l’Ampera était une copie de la Volt signée Chevrolet… Ou peut-être est-ce le contraire… En fait peu importe. L’Ampera, puisque c’est d’Opel qui s’agit ici, a fait couler pas mal d’encre et susciter quelques discussions animées… D’aucuns, dont nous étions, prétendaient que l’Ampera était une voiture hybride. Chez le constructeur, les ingénieurs et autres communicateurs affirmaient que leur berline était électrique, mais avec un système ‘range extender’, en français dans le texte ‘prolongateur d’autonomie. Autrement dit un moteur thermique permettant de produire de l’électricité pour alimenter le bloc électrique… Reste que si vous aviez épuisé l’autonomie de ce dernier et que vous rouliez avec l’aide de l’essence, l’Ampera consommait tout de même quelque 6 ou 7 litres par 100 kilomètres… Alors hybride ou électrique? A chacun sa théorie.


En présentant dernièrement à Paris la nouvelle Ampera, Opel a mis fin à toutes les théories fumeuses ou non. L’Ampera est désormais plus petite, plus citadine, mais surtout plus électrique, pour ne pas écrire exclusivement électrique. Légèrement plus grande que la Corsa (+ 17 centimètres) elle est aussi plus petite que l’Astra… Mais surtout elle est spacieuse et possède un coffre pour le moins volumineux. Et puis, ce n’est souvent pas le cas des voitures électriques, l’Ampera est esthétiquement réussie.
Autre élément d’importance, essentiel même dans le contexte, l’Ampera est annoncée avec une autonomie de 500 kilomètres… «C’est la base, mais il est évident que le chiffre peut varier en fonction des températures ambiantes, par exemple…», admet Rolf Hannappel, directeur du département électrification d’Opel et responsable de l’Ampera-e. Pour le reste, les véritables détails manquent encore. Les plus curieux, mais aussi très connaisseurs, apprécieront d’apprendre que la batterie lithium-ion a été développée avec LG et qu’elle est composée de 288 cellules pour une capacité de 60 kWh. Totalement intégrée dans le plancher, l’élément accumulateur permet de ne pas péjorer l’espace intérieur de la voiture. Pour les plus pragmatiques, l’Ampera-e développe 204 chevaux et s’appuie sur un couple de 360 Nm… La batterie pèse quelque 430 kilos, soit un quart, ou presque, du poids total de l’ensemble (1’660 kg).


Un chargeur rapide est de mise… Il permet de ne pas rester plusieurs heures à attendre que la voiture récupère son carburant. Le temps d’un café, le tour est joué. Mais Ampera-e est aussi partiellement autonome puisque les plus attentifs des conducteurs peuvent récupérer de l’énergie au freinage ou en décélération…
Bon, le message est limpide. Pour les responsables d’Opel l’Ampera-e permet à la voiture électrique d’entrer dans une nouvelle aire. Nouvelle? Certes en termes d’autonomie et de modernité. Mais pour ce qui est de l’électricité pure, rappelons tout de même qu’au début du 20ème siècle, dans les années 1900, le parc automobile comptait 38% de véhicules à vapeur, 22% de moteurs à essence et 40% de berlines électriques… Ou lorsque la modernité a un goût de déjà vu.
