Berline ou break, diesel ou essence, la nouvelle Opel Insignia entre dans la cour des grandes…
Certains diront «ce n’est qu’une Opel»… D’autres, dont nous faisons partie, estiment que la marque à l’éclair a incontestablement pris du galon et place son Insignia dans le microcosme des limousines de luxe. Certes, elle ne porte ni anneaux, ni étoile, mais elle a toutes les qualités de ses consœurs souvent surestimées et surtout largement plus onéreuses… La berline comme le break Insignia offrent un confort, un espace et des capacités haut de gamme qui lui confèrent de sérieux arguments pour convaincre les plus sceptiques.
L’histoire nous rappelle que les premiers soubresauts d’Opel dans le monde des breaks datent des années soixante avec l’Olympia Rekord Caravan, et se poursuit avec l’apparition de l’Ascona Voyage durant les ‘seventies’… Mais revenons à ‘nos’ Insignia…
Après une première, (trop) brève, prise de contact (voir compte rendu par ailleurs), nous avons eu l’opportunité de procéder au test des deux modèles sur une période de quinze jours chacun. De quoi prendre la mesure de ces nouvelles Insignia au quotidien et dans un contexte d’utilisation aussi familial qu’individuel. La berline, surnommée Grand Sport, d’abord, le break, appelé Sports Tourer, ensuite… La première avec un moteur diesel 2.0 de 170 chevaux et une boîte manuelle 6 rapports, le second avec le bloc 2.0 essence de 260 chevaux et la boîte automatique 8 rapports. Les deux modèles s’appuyant sur une traction intégrale de dernière génération. Un pur bonheur!

Soyons clairs, en matière de conduite, de comportement routier, de confort aussi, la limousine et le break se ressemblent telles des copies conformes. Les différences sont infimes, pour ne pas écrire inexistantes. Certes le break offre une capacité de chargement largement plus étoffée, mais il ne laisse apparaître aucune lourdeur, aucun signe de balancement ou d’hésitation dû à ses généreuses dimensions. Berline et break Insignia possèdent des lignes élancées, une allure impeccable et des dimensions disons… généreuses. Oui, se sont de grandes voitures mais elles restent parfaitement maniables et dociles. Si les Insignia nouvelles sont avant tout taillées pour la route et les longs trajets, elles n’en sont pas moins parfaites en ville…
Avec la limousine, nous avons essentiellement ‘pratiqué’ les routes sinueuses, et les axes citadins… Les parkings aussi, sans jamais avoir à regretter de nous déplacer dans une ‘grosse’ voiture… Avec le break, longs trajets et autoroutes allemandes étaient au programme avec cela va sans l’écrire, des vitesses disons… au-dessus de la moyenne. Et un équilibre parfait qui n’a jamais été pris en défaut… L’Insignia Sports Tourer suit parfaitement la ligne imposée, ne se dérobe jamais, s’appuie sur un châssis et des freins qui frisent la perfection. Lors de notre journée initiale de conduite, nous avions déjà relevé la qualité de l’équipement, la fonctionnalité des instruments de bord, et surtout le confort, le maintien et le niveau général des sièges certifiés «AGR» qui offrent de multiples réglages. Force est d’admettre que notre première impressions a été largement confirmée. Voyage en première classe garanti!

Résumons: chapitre châssis, confort, équipement, agencement, comportement routier, la famille Insignia se veut parfaite. Sans surprise pour de tels gabarits, le chargement de bagages et autres accessoires ne pose aucun souci… Si ce n’est peut-être le seuil de chargement de la berline… Avec sur le break, une option fort pratique une fois son fonctionnement assimilé, l’ouverture du hayon en mode mains libres…

Et puis, parmi les propositions les plus marquantes, les plus utiles également, citons les phares. Ou plus spécifiquement le système matriciel IntelliLux LED qui permet de voir la nuit comme en plein jour… Et de rouler ‘pleins phares’ sans jamais éblouir les autres usagers. Impressionnant d’efficacité! Rappelons, par ailleurs et au passage, qu’Opel a considérablement allégé la deuxième génération de ses Insignia qui perdent respectivement 175 kilos (berline) et 200 kg (break)… Et passons maintenant aux motorisations…
Le diesel 2.0 (170 ch.) de la berline s’est avéré juste parfait. Puissant, souple (400 Nm) il est également raisonnablement gourmand et s’est contenté de 6.7 litres pour cent kilomètres lors de notre test mené essentiellement en conditions citadines. Notons tout de même que le catalogue, respectivement les essais en laboratoire, promettent une consommation mixte de 5.5 litres.
Le break et son 2.0 litres essence (260 ch.) se sont montrés tout aussi efficaces… Plus réactifs aussi, conception oblige… Et, en toute logique, plus gourmands et à la fois plus respectueux de la norme affichée… Les 8.7 litres mentionnés dans la fiche technique se sont ainsi transformés en 8.9 sur la route. A la fois beaucoup dans le contexte actuelle, et peu compte tenu des qualités globales du véhicule.

Finalement, le seul bémol de ce concert de louanges bien mérité vient de l’équipement électronique, plus particulièrement de la reconnaissance de signalisation routière dont ‘nos’ modèles de tests étaient équipés. De notre point de vue, les caméras balaient dans un champ trop large et leurs indications sont trop souvent erronées… Exemple parmi d’autres, sur autoroute, le système prend en compte les limitations de vitesse des sorties et les affiches même si le conducteur poursuit sa route sur l’axe principal… Déroutant! Ou alors, la détection ‘oublie’ un panneau et indique une vitesse aussi fausse qu’identique durant des kilomètres… Dommage! Il n’empêche, l’occasion faisant le larron, elle permet ici de rappeler que, malgré le soutien appuyé des aides à la conduite, seul le chauffeur est responsable de ses actes et de fait de ceux de sa voiture.
Et pour conclure, faisons un petit tour par le tarif Opel. Pour ce qui concerne la berline Insignia Grand Sport, la fourchette de prix s’articule entre 32’300 (1.5 /140 ch.) et 49’100 (2.0 /260 ch.) francs. Côté break, Insignia Sports Tourer, la gamme va de 33’600 à 50’400 francs.
