Elu «voiture mondiale de l’année» à New-York le XC60 de Volvo possède de (très) sérieux arguments…
D’abord, et c’est à souligner, Volvo fait de belles voitures. D’accord le domaine de l’esthétique est sensible et totalement subjectif, mais disons qu’à notre goût le constructeur suédois a pris il y a quelques années un virage vers la beauté. Les esprits grincheux argueront que les trait du XC60, puisque c’est de lui dont il s’agit, sont quelque peu lourds et que le SUV n’a pas un profil très élancé. Pourquoi leur donner tort? A contrario, nous avons apprécié son allure robuste, son caractère bien affirmé et l’impression de solidité qui s’en dégage. De plus, les nouvelles générations Volvo ont toutes cette calandre rectangulaire aux coins arrondis barrée du sigle de la marque, signe fort de l’appartenance à une famille unie.
Pour la suite, précisons que notre voiture de test était un XC60 D5, autrement dit diesel, avec boîte automatique 8 rapports et traction intégrale. Dans le détail, un bloc 2.0, quatre cylindres, 235 chevaux et un couple de 480 Nm… Cette carte de visite étudiée, commençons le tour du propriétaire. Entrez et prenez place… Première impression, le confort est remarquable, l’espace est feutré, l’habitabilité semble ‘énorme’, le tableau de bord est fonctionnel et ce véhicule qui paraît si imposant de l’extérieur devient subitement plus abordable. Reste à maitriser la tablette centrale qui commande l’ensemble, ou presque, des éléments. «Attention, tu verras Volvo et cette tablette c’est compliqué, presque impossible à suivre», avertissement lancé par quelques collègues qui avaient goûté, ou pas, à la nouvelle vague Volvo. Alors oui, nous avons abordé la chose avec une légère anxiété… Et force est d’admettre que les peureux ou autres opposants à la technologie ‘branchée’ avaient tort. Oui, le menu de cette centrale de commande est presque infini. Oui, il nous a fallu quelques minutes pour nous adapter et tenter quelques réglages, mais globalement le système est ludique, intuitif et au final assez simple à comprendre et à maitriser, même pour les béotiens que nous sommes. Surtout que comme pour un ordinateur ou un téléphone portable, par exemple, il est inutile de vouloir utiliser l’ensemble des menus proposés… Les bases acquises, les sièges réglés à sa morphologie, y compris la longueur du placet souvent si court, il est temps d’appuyer sur la pédale des gaz…

En route… Le confort est top de chez top… La maniabilité aussi… Le comportement routier est parfait… Une fois encore, le sentiment de lourdeur supposé au premier regard disparaît dès les premiers kilomètres… La motorisation est impeccable, sa complicité avec la boîte aussi… Les qualités routières et la tenue de cap sont à la hauteur des attentes. Pas besoins d’aligner les bornes pour chercher les superlatifs, ils viennent à l’esprit sans hésiter… Cette voiture est juste superbe! Et si, dès les premiers instants, les sentiments de plaisir et de sécurité apparaissent, ils ne feront qu’augmenter au fil des kilomètres… Avec ce XC60 nous avons parcouru quelque 3’000 bornes avec des tranches de plusieurs centaines, mais sans jamais souffrir de mal de dos ou autres courbatures… Le réglage électrique des sièges, tant pour le conducteur que pour le passager, permet d’affiner les préférences et offre un confort à toute épreuve. D’autant plus que, tant à l’avant qu’à l’arrière, l’espace à disposition est vaste et qu’il permet, de plus, une belle modularité. N’ayons pas peur des mots, dans le XC60, Volvo a placé les ‘habitants’ au centre d’un concept complètement tourné vers leurs désirs. Sur la route, qu’elle soit rectiligne ou sinueuse, le XC60 tient la trajectoire sans céder aux contraintes inévitables de ses deux tonnes de poids à vide, 2’030 kilos pour être précis. Aucun mouvement de caisse, aucun balancement, bien campé sur ses pneus larges, il taille son chemin…
Au volant un seul petit détail nous a perturbés. En mode automatique, le témoin d’allumage des phares reste en permanence sur l’icône des feux de position et ne signale pas le passage aux feux de croisement… C’est un peu gênant lorsque les conditions météorologiques ne sont pas idéales…

Vous l’aurez compris avec ce chapelet de compliments, Volvo propose un véritable luxe à la suédoise pour amateurs de voitures de haut de gamme. Reste que tout cela a un prix qui n’est certes pas à la portée de toutes les bourses… Même si… Sur le tarif du constructeur nordique, le XC60 est affiché dans une fourchette entre 55’000 francs (D4 AWD) et 79’500 francs (T8 hybride rechargeable). Pour l’anecdote, agrémentée de quelques options notre voiture de test atteignait le prix de 97’440 francs. Reste à aborder ce qui est à notre sens LE point noir du tableau, la consommation. Lors de notre test, nous avons atteint la barre des 7.8 litres pour cent kilomètres… Alors que le catalogue Volvo annonce 6.0 litres pour la même distance. Et même si ce constat n’a rien gâché de notre plaisir et ne péjore pas les qualités intrinsèques du véhicule, ‘devrait pouvoir mieux faire’ est la conclusion qui s’impose.
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