A l’image d’Ogier en rallye, Tarquini (image de Une) abordait la finale du WTCR avec un certain avantage… Mais dans l’enfer de Macao…
L’équation était assez simple… En arrivant à Macao, Tarquini (Hyundai) avait une avance relativement confortable… Confortable parce que de 39 unités, relative parce qu’il restait 87 points en jeu et que le principal rival de «Gabi» n’était autre qu’un certain Yvan Muller (Hyundai), quadruple champion du monde de la spécialité. Sans parler du fait que le rush final se déroulait dans les rues étroites de Macao avec barrières et murs pour témoins…
Et les choses se précisaient dès la première séance de qualifications… Prudents, mais pas trop, les deux candidats à la consécration pointaient au 3ème (Muller) et 8ème (Tarquini) rangs… Pour le second nommé, tout changeait dès les qualifications en trois phases pour les courses 2 et 3… En Q1 déjà, l’Italien partait à la faute et heurtait le mur… «C’est ma faute», admettra-t-il par la suite… Reste que, Muller signait le 6ème chrono, alors que Tarquini n’était crédité que du 14ème temps… La situation se compliquait donc considérablement… En première course, Tarquini limitait les dégâts en terminant au 4ème rang, mais Muller était 2ème et restait dans le bain, l’écart se réduisait à 33 unités… Lors de la manche suivante, celle à la grille inversée, Muller évitait les pièges et se classait 3ème, Tarquini abandonnait… L’écart n’était plus que de 18 points… Et il restait la course principale, celle qui rapporte le plus… Et Muller était devant, bien devant même… Il bouclait les 13 tours en 4ème place… Tarquini sauvait les meubles et accrochait le 10ème rang…

L’écart n’était plus que de 3 petits points, mais sacrait un superbe champion de 56 ans, déjà couronné mondialement en 2009, Gabriele Tarquini… «Le chemin vers le titre était long, et il s’est fortement compliqué à Macao par ma faute… En partant 14ème pour les deux courses finales, je savais que tout pouvait arriver… Cela dit, je ne sais pas si je reviendrai l’an prochain pour défendre mon titre… Je vais d’abord prendre le temps de me reposer, mais si Hyundai me laisse une chance je pourrais repartir pour un tour…» Et retrouver Yvan Muller sur les pistes puisque ce dernier a officialisé son engagement chez Cyan Racing pour 2019. Soutien de Polestar lorsque les Volvo roulaient encore, Cyan était aussi dans les coulisses d’Yvan Muller Racing cette saison. En 2019, l’équipe suédoise fera rouler trois pilotes avec pour monture des Lynk & Co, autre marque du groupe Geely, propriétaire de Volvo. Deux volants sont déjà attribués, puisque Muller retrouvera son coéquipier de 2018 Thed Björk… Alors que, indiscrétions obligent, le 3ème homme pourrait être le neveu de l’Alsacien, Yann Erlacher.
Pour le reste et la petite histoire, Rob Huff, considéré comme le roi de Macao, est parti deux fois en pole position… Mais n’a pas gagné… Les pilotes victorieux de cette fin de semaine chinoise sont Jean-Karl Vernay (Audi), Frédéric Vervisch (Audi) et Esteban Guerrieri (Honda)… Ce dernier soufflant la médaille de bronze du général à Thed Björk longtemps dans le tiercé, mais très malheureux à Macao…
Tiercés:
Course 1. Vernay (Audi) – Muller (Hyundai) – Huff (VW).
Course 2. Vervisch (Audi) – Scheider (Honda) – Muller (Hyundai).
Course 3. Guerrieri (Honda) – Huff (VW) – Michelisz (Hyundai).
Championnat (final): 1. Tarquini (306 points). 2. Muller, (303). 3. Guerrieri (267). 4. Michelisz (246). 5. Vernay (245).

Crédit images: cp WTCR + Honda