Volumineux à l’extérieur comme à l’intérieur, le break Volvo de série 60 est un pur bonheur de voiture familiale…
A la première impression, celle qui selon la coutume devrait toujours être la bonne, le V60 est massif, impressionnant même et il en ‘jette’… Son allure évoque d’emblée un sentiment de solidité, de puissance, de sécurité. Un peu comme ces gars baraqués dans les bras desquels se lovent de frêles jeunes femmes persuadées que rien ne peut leur arriver. Reste, un constat liminaire à évoquer, si un «beau bébé» musclé est généralement accessible à tous ou toutes, ce n’est pas le cas de la Volvo qui se situe dans une fourchette de prix hors de portée pour beaucoup de conducteurs. Mais là n’est qu’une partie du propos…

Vous l’aurez compris, ‘notre’ V60 de test a commencé par nous impressionner par son look à la fois massif et très distingué. Avec cette grille de refroidissement, calandre si vous préférez, entourée de blocs optiques que l’on dirait coupé en deux et soulignée d’un pare-chocs aussi épuré qu’esthétique. De profil aussi le V60 est bien proportionné, avec juste ce qu’il faut de courbes de de rondeurs pour aguicher le chaland. Une touche de luxe et de beauté qui ne laisse personne, ou presque, indifférent. Pour en revenir à notre break, il était motorisé par un bloc T6, autrement dit essence, quatre cylindres et 310 chevaux, lequel formait une fine équipe avec d’une part à une boîte automatique «geartronic» à 8 rapports, de l’autre une traction intégrale. Que demandez de plus pour assurer un plaisir de conduite maximal et un confort de route optimal? Et bien à notre avis pas grand-chose… Long de 4.76 mètres, large de 1.85 mètre (2.04 hors tout) et pesant 1’900 kilos, le Volvo V60 ne souffre toutefois d’aucune lourdeur en termes de comportement routier. Il est certes plus à l’aise en rectilignes, mais sans devenir pataud en courbes, bien au contraire. En fait, cette familiale bien proportionnée se laisse mener au doigt et à l’œil par monts et vaux, sans jamais rechigner à la tâche et avec une puissance à la relance qui fait très facilement oublier tant ses dimensions que son poids. Du pur bonheur!
Compte tenu de ce qui précède, en termes de mensurations s’entend, il est presque inutile d’écrire que le V60 est plus que spacieux, qu’il offre un espace agréable aux grands et aux petits assis à l’avant comme à l’arrière, même si l’une de nos passagères des sièges postérieurs trouvait l’assise trop basse pour pouvoir porter son regard vers l’extérieur… Mais ce n’est là que détail. Globalement, le break V60 est assez exceptionnel même si, dans les détails justement, il souffre de quelques manquements aussi bizarres que gênants. Le témoin d’allumage des phares, par exemple, qui est visible en permanence sur la fonction diurne mais ne confirme jamais le passage aux feux de croisement, en fonction automatique s’entend… Les essuie-glaces aussi qui, de manière surprenante à ce niveau de luxe et de prix, n’offrent pas de position automatique… Sans parler du lien établi entre la reconnaissance de panneaux routiers et le limiteur de vitesse, ce dernier souffrant des errements, pour ne pas écrire des erreurs, inhérents à tous les systèmes de lecture de la signalisation routière. Mais à part ça, Madame la marquise… Notons encore que, et ce n’est pas véritablement une surprise compte tenu de sa réputation en la matière, Volvo a obtenu 5 étoiles aux tests sécuritaires Euro NCAP tant pour sa berline que pour le break de la famille 60.

Venons-en maintenant aux sujets qui pourraient fâcher. La consommation d’abord, qui lors des quelque mille bornes de notre test a assez clairement dépassé les promesses du catalogue, soit 8.4 litres pour cent kilomètres sur la route, contre 7.6 sur le papier. Disons que sans péjorer le sentiment général, c’est beaucoup… Le prix ensuite qui confirme ce que de nombreux intéressés pensent, Volvo n’est pas une marque à la portée de tout un chacun… ‘Notre’ V60 «Inscription» figure au tarif officiel pour 67’200 francs, avec quelques options parmi celles d’une liste interminable, le modèle mis à notre disposition atteignait 88’055 francs. A noter que la version de base de la famille (diesel D3 / 150 chevaux) coûte 49’800 francs.

Agrément de conduite, espace à vivre, classe, comportement routier

Consommation, prix

Témoin de phares, limiteur de vitesse