Malgré de sérieux soucis, Yann Ehrlacher (image de Une) poursuit sa route vers le titre mondial des pilotes de tourisme.
Un changement de moteur, plusieurs chronos annulés par des commissaires pas toujours très conséquents, des problèmes mécaniques en course 3… Florilège de problèmes qui n’a pas déstabilisé Yann Ehrlacher (Lynk & Co) revenu d’Espagne avec une avance plus prononcée qu’avant sur ses poursuivants dans la course à la couronne WTCR (coupe du monde des voitures de tourisme).
Certes ce ne sont que deux petits points de plus qui séparent désormais Ehrlacher de son dauphin le pilote Honda Esteban Guerrieri. Mais compte tenu des circonstances tous les observateurs de la scène ‘touristique’ sont d’accord pour estimer que le neveu d’Yvan Muller a une bonne étoile accroché au-dessus du casque. Jugez plutôt… Lors des qualifications, le pilote de la Lynk & Co #68 était dans l’œil du cyclone, observé à la loupe par des commissaires particulièrement pinailleurs… Il s’est vu retranché plusieurs chronos pour n’avoir pas respecté les limites de la piste. Vernay (Alfa Romeo) a perdu sa pole pour la même raison… Michelisz (Hyundai) aussi a été rattrapé par la patrouille et privé de participation à la Q3. Puis, comble de pagaille, réintégré ensuite alors que tout était fini… Voilà qui rappelle un slogan souvent entendu, «ordre et contre-ordre égal désordre». Allons Messieurs des commissaires un peu de sérieux!
Mais revenons à la piste ou, en en la circonstance, au garage. Après avoir été privé de chronos, Yann Ehrlacher a été privé de moteur. Plus clairement, le ‘moulin’ de sa voiture a dû être changé. Corollaire: départ de la dernière ligne de la grille pour la course 1… Soit largement derrière Guerrieri… Au final une belle remontée permettait à Ehrlacher de finir P11, soit devant Guerrieri qui n’a pas su profiter de l’opportunité. L’homme de la situation était alors Jean-Karl Vernay qui en remportant la manche remontait à la 3ème place du général. En course 2, c’est Mikel Azcona (Cupra) qui profitait sa position en tête de grille pour dominer les débats et s’octroyer une belle victoire… Et Ehrlacher P6 grappillait encore quelques unités à Guerrieri P10… Restait à vivre la troisième manche de ce périple espagnol. Un duo Lynk & Co s’installait rapidement en tête et ne cédait rien jusqu’au drapeau à damiers. Dans l’ordre Björk – Urrutia. Dans la lutte pour le titre Ehrlacher était une fois encore devant Guerrieri… Jusqu’au moment du message radio à son garage… Message que l’on avait déjà entendu quelques tours plus tôt venant d’Yvan Muller… «Je n’ai plus de puissance… Je ne peux plus lutter en ligne droite…» Il s’agissait alors de limiter les dégâts et de terminer cette course maudite… Guerrieri passait, mais Ehrlacher se maintenait dans le top douze et engrangeait tout de même quelques précieux points. Eh oui, en WTCR les quinze premiers marquent.



Notons encore et au passage que cette fin de semaine en Espagne n’a pas vraiment été favorable à l’écurie suisse Vukovic Motorsport et à son pilote Aurélien Comte (Renault). Accablé par divers ennuis mécaniques le duo solde sont bilan par trois abandons.
Reste que, au sortir de cette fin de semaine cauchemardesque, Ehrlacher est donc plus que jamais candidat à la succession de Michelisz au palmarès des champions… Mais il reste trois courses qui se disputeront sur le même circuit du Motorland d’Aragon à mi-novembre, le circuit italien d’Adria n’étant pas dûment homologué. Trois courses, c’est-à-dire 85 points, 5 en Q1, 5 en Q3 et 25 par course. Les paris ont ouverts!
Tiercés.
Course 1. 1. Vernay (Alfa Romeo). 2. Urrutia (Lynk & Co). 3. Magnus (Audi).
Course 2. 1. Azcona (Cupra). 2. Muller (Lynk & Co). 3. Urrutia (Lynk & Co).
Course 3. 1. Björk (Lynk & Co). 2. Urrutia (Lynk & Co). 3. Tarquini (Hyundai).
Général (13 courses / 16).
1. Ehrlacher, 189 points. 2. Guerrieri, 163. 3. Vernay, 146. 4. Muller, 146. 5. Magnus, 136.
Crédit images: site WTCR