Le plus imposant modèle de la famille Honda est désormais décliné avec un bloc 2.0 litres essence soutenu par deux moteurs électriques.
Pour mémoire, et la petite histoire, la première apparition du CR-V date de 1995… Près d’un quart de siècle plus tard, en 2019, le constructeur nippon a présenté la cinquième génération de son best-seller, le CR-V est le SUV le plus vendu au monde, avec de légères mais marquantes retouches esthétiques… La signature lumineuse, les passages de roues, les feux postérieurs en font notamment partie. A l’intérieur, le confort, l’habitabilité et la qualité perçue montent d’un cran, tout comme la sacro-sainte connectivité. Autrement dit, le CR-V s’améliore mais ne fait aucune concession aux qualités qui font sa réputation. Il est toujours aussi stylé, agréable à rouler et spécifique en termes de look.
En fait, les principaux changements se cachent sous le capot. Normes et réglementations obligent, Honda suit le mouvement général et adopte la mode, par ailleurs pas toujours aussi efficace que certains veulent bien l’affirmer, du «downsizing» en français réduction de taille. Une espèce de régime minceur des moteurs sensée limiter la consommation. Le CR-V disons… traditionnel est donc ‘poussé’ par un bloc 1.5 essence turbo et décliné en deux puissances soit 173 chevaux avec une boîte manuelle et 193 chevaux avec la transmission CVT.

Mais le CR-V qui nous intéresse aujourd’hui est aussi hybride que baroudeur. Comme signalé brièvement plus avant, il s’appuie sur un bloc 2.0 essence couplé à deux moteurs électrique et doté d’un système de transmission particulier, doux euphémisme. Appelé i-MMD (intelligent Multi Mode Drive) en bref et en français ‘mode de conduite intelligent’ ce principe comprend, outre les moteurs, une unité de commande, une batterie et… aucune boîte à vitesse traditionnelle. Si nous avons bien compris les explications de l’ingénieur, les moteurs sont directement connectés aux roues par un embrayage.
Mais trêve de théories… Sur le goudron mouillé ou pas, sur la neige, c’était en janvier, nous avons eu ce sentiment sécurisant que rien ne pouvait prendre notre CR-V 4×4 et hybride en défaut… Lors d’un premier essai plus bref, nous avions eu l’impression qu’en montée ou lors d’accélérations franches par exemple, le moteur et la transmission se cherchaient un peu… Aujourd’hui, après une utilisation prolongée en conditions quotidiennes, force est d’admettre que cette impression s’est estompée. Honda semble avoir trouvé le bon équilibre et nous avons apprécié les qualités routières de ce CR-V par ailleurs parfaitement confortable, maniable et agréable a vivre en toutes circonstances. Qui plus est, ce ‘gros’ véhicule posé sur une traction intégrale et fort de 184 chevaux s’est montré plutôt raisonnable en termes de consommation. Équipé de pneus d’hiver, il s’est contenté de 6.4 litres pour cent kilomètres sur un test global de quelque cinq cents bornes. Pour info, sur les documents officiels de chez Honda, la barre combinée est placée à 7.2 litres…

En conclusion, parlons finances. Comme déjà évoqué, le CR-V existe en différentes versions à deux ou quatre roues motrices, avec boîte manuelle ou automatique… La fourchette de prix des motorisations essence traditionnelles va de 33’900 à 49’800 francs. Celle des modèles hybrides s’ouvre à 37’600 francs (finition Comfort / 2 roues motrices) pour aller jusqu’à 52’600 francs (Executive / 4 roues motrices). A noter qu’Honda nous a gâté en mettant cette dernière version ultra sophistiquée à notre disposition. Nous avons donc pu apprécié les incrustations ‘bois’ de la planche de bord et l’ambiance luxe de l’habitacle.