Très appréciée en Suisse, la marque tchèque propose son break Octavia en version RS. Un véritable bonheur!
Depuis quelques années, Skoda figue au rang des vedettes du hit-parade automobile helvétique, avec notamment le break, combi en langage officiel, Octavia. Une lignée Octavia qui est d’ailleurs la «voiture préférée des Suisses» selon le vote organisé par nos confrères de ‘Schweizer Illustrierte’. Historiquement, le nom Octavia a été utilisé par la marque tchèque entre 1959 et 1971… Puis abandonné et finalement repris lorsque Skoda, intégré au groupe VW, a produit une voiture sur la base de la Golf, en 1996… Aujourd’hui, le constructeur offre une quatrième génération à famille Octavia qui devient plus grande, plus spacieuse, plus connectée aussi.

Nous avons eu le plaisir de tester la version RS de ce break assez exceptionnel qui cache sous son capot un bloc essence 2.0 litres et 245 chevaux duo de choc associé à une boîte automatique DSG à sept rapports. Détail qui n’en est peut-être pas un pour vous, ‘notre’ Octavia s’appuyait sur une traction avant. Occasion de préciser qu’en Suisse, seul le break est disponible en finition RS et que la traction intégrale est réservée à la motorisation diesel. Reste que, pas forcément politiquement très correct par les temps qui courent, cette Octavia RS est un pur bijou dont le moteur émet un ronronnement agréable au ralenti, pour passer à un son rauque dès qu’il est sollicité par le pied droit. Que du bonheur!
Lors des quelque 800 kilomètres de notre test en utilisation quotidienne, nous avons apprécié la tenue de cap, la maniabilité, l’agilité aussi de ce break pourtant volumineux. Mais loin d’être obèse et plutôt bien proportionné. Confortable aussi et spacieux cela va de soi. Au volant tout, ou presque, est parfait… Les cadrans sont bien positionnés, lisibles et modulables à souhait au gré des informations désirées par le conducteur. Laura, l’assistante vocale, est par contre du genre à se mêler de tout et de rien au gré des discussions ou des gestes des passagers des sièges avant. Décidément la connectivité a des limites qui nous dépassent légèrement. Mais à part ça, les sièges sont enveloppant juste ce qu’il faut, la déco spécifique et les incrustations carbone sont de bon goût et même si nous avons mis du temps à en maîtriser la commande par simple glissement du doigt, le toit panoramique est appréciable. Qu’écrire encore si ce n’est que la signature lumineuse est confiée à des phares dits «full led» et que l’Octavia a obtenu une foultitude de distinctions prestigieuses.

Cela écrit, même cette brave voix qui nous interrompais à intervalles régulier n’a pas entaché notre plaisir. Accélérations franches, parfaite entente entre moteur et boîte, assurance de pouvoir compter en toutes circonstances sur la puissance et la docilité de l’ensemble sont des arguments solides dont peut se prévaloir cette Octavia RS. Par monts et vaux comme en ville. De plus, côté gourmandise, l’Octavia RS reste dans une norme que nous qualifierons de raisonnable. Ce d’autant plus que le constructeur annonce la couleur en prévoyant 7.3 litres par tranche de cent kilomètres… Nos calcul, eux, sont restés bloqués au-dessous de cette promesse, avec 6.9 litres. Et terminons ce tour d’horizon par la liste de prix Skoda. L’Octavia y figure dès 29’030 francs avec un bloc 1.0 et 110 chevaux… Octavia RS est affichée entre 46’390 et 49’930 francs, respectivement pour la version essence objet de notre test et la version hybride et rechargeable.