A 25 ans, Yann Ehrlacher, fils de Cathy Muller et neveu d’Yvan, décroche sa deuxième couronne mondiale des voitures de tourisme.
«Bon sang ne saurait mentir» prétend une vieille expression que d’aucun situent au 14ème siècle déjà et qui colle pourtant parfaitement à quelques personnages contemporains. Yann Ehrlacher, double vainqueur de la Coupe du monde des voitures de tourisme (WTCR), en est un exemple probant. Sa maman, Cathy, était une pilote accomplie qui a fait carrière en kart, monoplace, prototype ou GT de la fin de années septante au milieu des années nonante. Il n’empêche, c’est aujourd’hui Yann qui est au volant de la Lynk & Co #68 et mène sa monture de mains de maître. Il fait, en plus preuve d’une intelligence de course assez exceptionnelle en refusant de se battre à tout prix pour les points et en jouant la régularité plutôt que le coup d’éclat… Un certain Guerrieri aurait beaucoup à apprendre en la matière.
Arrivé à Sochi (Russie) avec 36 points d’avance sur son plus proche contradicteur, Ehrlacher était relativement tranquille. Après les qualifications, il avait encore augmenté l’écart d’un petit point… Et tonton Yvan avait signé la pole ce qui privait les adversaires directs du champion en titre de rêve, ou presque.

Même la pluie, invité surprise de cette manche finale, ne troublait pas la quiétude du clan Lynk & Co. Cinquième des qualifications, Ehrlacher partait en P6 de la première course à grille inversée et logiquement P5 de la seconde… Vervisch (Audi), Vernay (Hyundai) et Guerrieri (Honda) tous encore potentiellement candidats au titre était derrière pour la course principale, mais devant lors du départ inversé… Peu importe, puisque sans gros soucis il suffisait à Ehrlacher de tenir sa place pour s’assurer la couronne, ou presque… Devant, Guerrieri encore une fois trop «excité» se sortait et démolissait sa voiture… Vernay et Vervisch se battaient avec Azcona dont la Cupra semblait en grande forme… Ce dernier finissait par mettre tout le monde d’accord, gagnait la course et «offrait» le titre à Yann Ehrlacher… En plus Vervisch, troisième sur la piste, écopait d’une pénalité et se retrouvait sixième.

La course deux voyait Azcona passer Muller dès le départ… Puis après une période sous safety car et avant le drapeau vert de relance, Muller perdait le contrôle et heurtait violemment la Cupra… C’est Vervisch puis Huff (Cupra) qui menaient la danse… Et au final, l’ancien champion du monde WTCC s’imposait et offrait une deuxième victoire de rang à la marque espagnole. Ehrlacher déjà sacré terminait P6… Vervisch et Vernay prenaient les marches deux et trois du podium et Muller, pour la première fois depuis 2007, devait se contenter d’une place hors du podium, en l’occurrence la quatrième.

Et à part ça, Sochi marquait la dernière apparition officielle du vétéran italien Gabriele Tarquini, 59 ans… Suite à un accrochage, il a terminé par un abandon. Et pour l’anecdote les commissaires, qui ne reculent devant rien ou presque et qui n’ont pas peur du ridicule, lui ont infligé une pénalité… Tarquini devra effectuer en 2022 une journée de travail d’intérêt général en aidant les officiels lors du briefing des pilotes d’une manifestation nationale.
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Tiercés.
Course 1. 1. Azcona (Cupra). 2. Vernay (Hyundai). 3. Magnus (Audi).
Course 2. 1. Huff (Cupra). 2. Vervisch (Audi). 3. Berthon (Audi).
Général (16 courses).
1. Ehrlacher, 223 points. 2. Vervisch, 195. 3. Vernay, 177. 4. Muller, 169. 5. Urrutia, 167.
Crédit images: site WTCR